Cinq principes de gestion étonnants mis de l'avant par le capital-risqueur Ben Horowitz

Publié le 15/04/2014 à 13:16

Cinq principes de gestion étonnants mis de l'avant par le capital-risqueur Ben Horowitz

Publié le 15/04/2014 à 13:16

1. Embaucher des vieux dans une start-up est aussi risqué que de prendre des stéroïdes

La première question qu’un entrepreneur devrait se poser avant d’embaucher des cadres chevronnés, selon Ben Horowitz, est la suivante : « Pourquoi ai-je besoin d’ainés? Ne vont-ils pas ruiner la culture [d’entreprise] avec leurs vêtements dispendieux, leurs ambitions politiques et leur besoin de retourner à la maison pour voir leur famille ? » Selon Horowitz, ces inconvénients sont réels et il ne faut pas les prendre à la légère.

Malgré tout, certaines situations nécessitent l’embauche de cadres plus vieux qui, selon lui, permettent d’atteindre certains objectifs plus rapidement. Par exemple, il peut s’agir de bâtir une équipe de ventes internationales ou d’introduire l’entreprise en bourse. Horowitz, qui compare l’embauche d’un vieux par une start-up à la prise de stéroïdes par un athlète, soutient qu’une telle embauche peut accélérer le développement de l’entreprise (lorsqu’elle est faite pour les bonnes raisons) ou la rendre malade (dans le cas contraire). L’un des moyens de prévenir la maladie, selon lui, est de s’assurer que le nouveau cadre s’adaptera à la culture de la start-up et non l’inverse.

2. Les jurons sont acceptables de la part d’un pdg

Ben Horowitz relate que des employés se sont plaints de l’utilisation des jurons au sein d’Opsware. Il était alors pdg de l’entreprise et, de son aveu, l’un des plus importants coupables. Après avoir jonglé avec l’idée de bannir l’usage de jurons au sein de l’entreprise, Horowitz a finalement décidé de confirmer dans un mémo que le langage ordurier était acceptable chez Opsware, à moins qu’il ne serve à intimider ou à harceler.

D’une part, Horowitz considère que sacrer lui permettait d’ajouter de la clarté à son message, mais aussi, de favoriser sa propagation dans l’entreprise. Selon lui, dire « ceci n’est pas une priorité » serait moins clair que de dire « Ceci n’est pas une fucking priorité». D’autre part, il fait valoir que la culture dominante dans les entreprises technologiques de l’époque permettait de jurer. Or, en bannissant les jurons, Opsware aurait pu rendre ses efforts de recrutement plus ardus, puisque sa culture aurait pu avoir l’air prude vue de l’extérieur.

3. Mettre en colère son co-fondateur est essentiel

Ben Horowitz travaille avec Marc Andreessen depuis 18 ans. Malgré tout, Horowitz soutient que presque chaque jour, Andreessen le met en colère en trouvant quelque chose qui ne fonctionne pas dans son raisonnement et vice-versa. Selon Horowitz, c’est là le secret de la longévité de leur relation. Selon lui, la plupart des relations d’affaires deviennent inefficaces avec le temps, soit parce qu’elles deviennent complaisantes, soit parce qu’elles deviennent trop tendues. En effet, si une relation d’affaires devient stérile lorsque la colère rend impossible la communication, l’effet inverse donne le même résultat, selon Horowitz. Ce dernier considère ainsi qu’il est essentiel de pouvoir obtenir l’heure juste de son partenaire d’affaires, quitte à ce que cela engendre une saine friction.

 

À propos de ce blogue

DE ZÉRO À UN MILLION est le blogue de Julien Brault, qui a fondé la start-up Hardbacon en juin 2016. L’ancien journaliste de Les Affaires relate ici chaque semaine comment il transforme une idée en entreprise. Dans ce blogue, Julien Brault dévoile notamment chaque semaine ses revenus. Une démarche sans précédent qui est cohérente avec les aspirations de Hardbacon, qui vise à aider les gens à investir intelligemment en faisant voler en éclat le tabou de l’argent. Ce blogue sera ainsi alimenté jusqu’à ce que Hardbacon, qui n’avait aucun revenu lors de la publication du premier billet, génère un million de dollars en revenu annuel.

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