Si les recommandations du groupe-conseil ménagent la chèvre et le chou, c'est que celui-ci sait que le gouvernement n'osera jamais attaquer de front la vache sacrée qu'est la LCBO, de la même manière qu'aucun gouvernement du Québec n'oserait privatiser la SAQ.
En effet, selon une étude du professeur Anindya Sen de l'Université de Waterloo, la distribution de la bière rapporterait annuellement des bénéfices d'au moins 700 millions de dollars aux trois brasseries qui possèdent le Beer Store. Ce pactole résulte de l'écart entre les prix d'une caisse de 24 contenants vendue au Québec et en Ontario. Les prix moyens observés au cours de la période étudiée en 2013 étaient de 25,95 $ au Québec et de 35,56 $ en Ontario.
La déclaration d'Ed Clark a déjà suscité l'ire des brasseurs, ce qui leur permettra de protéger leur gâteau. On peut aussi être assuré que la proposition du syndicat ontarien et d'Onex restera lettre morte. De toute façon, celle-ci est inadéquate, puisqu'elle ne ferait que transférer un monopole public au privé. La vraie solution est plutôt le démantèlement de ces monopoles, comme l'a fait en 1994 l'Alberta, où les points de vente sont passés de 200 à 1 300 et où l'offre de produits a été fortement diversifiée.
En 2005, le gouvernement McGuinty a rejeté la recommandation d'un groupe d'experts de faire distribuer les produits de la LCBO par les détaillants privés, à qui l'État aurait vendu des licences (revenus annuels de 200 M$). Un ministre avait conclu que cela aurait été trop difficile à réaliser. L'ex-premier ministre conservateur Mike Harris a songé lui aussi à privatiser la LCBO, mais il n'a jamais osé affronter les syndicats à ce sujet.
Il est très difficile de démembrer des monopoles une fois qu'ils sont en place. Il faudrait, pour y parvenir, que l'État démontre clairement les avantages qu'en retireraient les consommateurs et les contribuables. Or, comme on le voit en Ontario, son but est plutôt de mieux remplir ses coffres. C'est ainsi que se perpétuent l'inefficacité et l'immobilisme, indépendamment de l'intérêt général.
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La Société Générale, une importante banque française, transférera de Chicago à Montréal des dizaines d'informaticiens. En incluant ces emplois et d'autres qui seront créés, le centre technologique montréalais de la Société Générale passera dans un an de 165 à plus de 300 salariés. Le fait que CGI soit un important fournisseur de la Société Générale a été un facteur facilitant ce transfert.
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Sophie Brochu, présidente de Gaz Métro, soutient que la conversion d'un tronçon du gazoduc de TransCanada en Ontario en oléoduc pour transporter du pétrole de l'Ouest privera le Québec d'un approvisionnement suffisant en gaz, ce qui accroîtra le prix de cette forme d'énergie pour les entreprises du Québec. Les entreprises pourraient alors se tourner vers le mazout, une énergie plus polluante que le gaz.