Le temps du déni est révolu
Nous ne nous en sortirons pas par magie. Nous ne pouvons plus accroître les impôts ni nous endetter davantage. Un État n'est pas très différent d'un ménage. Certes, un État ne peut faire faillite, mais il y a des conséquences à l'endettement excessif, comme le vivent certains pays européens. Et plus nous attendrons, plus le réveil sera brutal. Serait-on assez irresponsables pour laisser ce fiasco aux prochaines générations ?
Il y a toutefois des solutions :
> Réévaluer les programmes un par un, comme si nous avions à les recréer, avec l'objectif d'en abolir. C'est un travail de longue haleine, qui est absolument nécessaire. Cela vaut pour le gouvernement lui-même, les institutions, les agences et les organismes de l'État. Tiens, tiens, le CHUM vient d'abolir 26 postes de cadre. Il faut croire qu'ils n'étaient pas essentiels ;
> Cesser de budgéter sur la base des dépenses de l'année précédente, comme on le fait dans les universités. Pourquoi continuer de former plus de philosophes, d'anthropologues et autres ...logues qu'il n'y a d'emplois disponibles ? Nos universités sont sous-financées, mais elles ne reverront pas leurs programmes aussi longtemps qu'on ne reverra pas leur mode de financement (fondé sur le nombre d'étudiants inscrits) ;
> Utiliser davantage le principe de l'utilisateur-payeur. Cela vaut pour les droits de scolarité universitaire (de très loin les plus bas au Canada), les services de garde à 7 $ (une aberration), certaines infrastructures de transport, l'eau, etc.
Ces approches sont courantes dans les entreprises, où la productivité et l'optimisation des processus sont des conditions de survie. Mais pourquoi ne sont-elles pas pertinentes également pour le gouvernement et ses agences ?
L'état de nos finances publiques exige la collaboration de tous les élus et des décideurs de nos grandes organisations socioéconomiques. Le temps du déni est révolu.
J'aime
Transports Canada a annoncé de nouvelles normes de transport de matières dangereuses par rail et le retrait d'ici 30 jours de 5 000 wagons-citernes particulièrement vulnérables en cas d'accident. Par ailleurs, quelque 65 000 wagons DOT-111 non renforcés doivent être éliminés des chemins de fer nord-américains d'ici trois ans.
Je n'aime pas
Les syndicats représentant les employés du gouvernement québécois fourbissent leurs armes en vue du renouvellement de leurs conventions collectives. Certes, ceux-ci n'ont pas à être les seuls à payer pour les compressions exigées par la situation des finances publiques, mais il faut souhaiter qu'ils profitent de cette révision pour trouver des façons d'améliorer l'efficience des programmes et l'efficacité dans la prestation des services rendus.