Finances publiques: faut-il sabrer dans nos programmes sociaux?

Publié le 25/05/2014 à 20:54

Finances publiques: faut-il sabrer dans nos programmes sociaux?

Publié le 25/05/2014 à 20:54

Les finances publiques du Québec permettront-elles dans l'avenir de conserver l'ensemble de nos programmes sociaux?

La question se pose avec encore plus d'acuité ces jours-ci alors que le gouvernement du Québec remue ciel et terre pour essayer de récupérer les milliards qui lui manquent pour ramener le budget en équilibre en 2015-16.

Créer des emplois et redonner de l'argent aux contribuables, voilà la recette pour sauver nos programmes sociaux, continuent de prêcher les grands partis à l'Assemblée nationale. La discussion est pertinente, mais ce n'est pas là que se jouera l'avenir de nos programmes. Leur sauvegarde dépendra uniquement de notre capacité à mieux gérer nos soins de santé, conclut une nouvelle étude.

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La recherche du nouvel Institut du Québec, un partenariat entre le Conference Board et les HEC, que préside l'ex-ministre des finances Raymond Bachand, n'est pas une très bonne nouvelle pour les politiciens. Il est difficile de faire de l'effet dans le public sur la question de la gestion de la santé. Il est nettement plus intéressant de parler d'emplois et d'argent dans les poches.

La recherche est néanmoins une bonne nouvelle pour le citoyen. Les experts, dont fait partie le directeur de recherche Robert Gagné et la directrice de l'Institut Mia Homsy, concluent que malgré le choc démographique, et les difficultés financières actuelles, il est possible de maintenir les programmes sociaux. Si l'on réussit à améliorer nos façons de faire en santé, l'essentiel des services pourra être maintenu dans les 20 prochaines années (les projections vont jusqu'en 2035), et l'on va même jusqu'à prétendre que leur qualité et leur accessibilité sera améliorée.

Combien d'argent faut-il récupérer?

Combien d'argent faut-il récupérer en gains de productivité pour que les finances publiques puissent continuer de permettre la fourniture des services?

Il y a deux prérequis.

D'abord, revenir à l'équilibre budgétaire en 2015-16. C'est un effort qui n'a pas nécessairement à être fait en santé. Les auteurs estiment qu'il est à la discrétion du gouvernement de combler le retard actuel comme il l'entend.

Le second prérequis est de diminuer la croissance des coûts de santé de 5,2% qu'elle a été en moyenne dans les 10 dernières années (et qui est projetée être celle des 20 prochaines) à 4,2%. Cette réduction de la croissance de 5,2% à 4,2% est l'effort de productivité nécessaire pour maintenir les services.

Comment obtenir cette baisse de croissance?

À propos de ce blogue

Diplômé en droit de l'Université Laval, François Pouliot est avocat et commente depuis plusieurs années l'actualité économique et financière. Il a été chroniqueur au Journal Le Soleil, a collaboré au Globe and Mail et dirigé les sections économiques des différentes unités de Quebecor Media, notamment la chaîne Argent. Au cours de sa carrière, il a aussi fait du journalisme d'enquête ce qui lui a valu quelques distinctions, dont le prix Judith Jasmin. La Bourse Southam lui a notamment permis de parfaire son savoir économique à l'Université de Toronto. François a de même été administrateur de quelques organismes et fondation. Il est un mordu des marchés financiers et nous livre son analyse et son point de vue sur diverses sociétés cotées en bourse. Québec inc. sera particulièrement dans sa mire.

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