Un marché tiraillé entre deux feux

Publié le 08/09/2014 à 17:50

Un marché tiraillé entre deux feux

Publié le 08/09/2014 à 17:50

Les faits justifient la hausse

Au lieu de craindre l’inconnu, les investisseurs devraient plutôt limiter leur analyse aux faits, soutient M. Dwyer.

Il est difficile d'imaginer selon lui que la Fed serra vigoureusement la vis des taux au moment où la majorité de la planète combat la désinflation.

L’aplatissement actuel de la courbe des taux n’est pas néfaste puisqu’elle provient surtout d’un recul des taux à long terme et non d’une hausse des taux à court terme. L’écart entre les taux à court et à long terme favorise encore une reprise des prêts, dit-il.

Aussi, la demande pour les obligations de sociétés reste forte, ce qui fournit du financement à bas coût aux entreprises.

Les dernières données économiques, incluant le sommet de 10 ans des nouvelles commandes manufacturières et la création de 142 800 emplois en août, pointent vers le prolongement d’une croissance modérée de l’économie.

L’évaluation des actions, dans l’ensemble, est encore raisonnable. Lorsque l’inflation se situe entre 1 et 3 %, le S&P 500 s’échange en moyenne à un multiple de 19 fois des bénéfices des 12 derniers mois. Ce multiple est actuellement de 18 fois.

Le "dividende" de Draghi à la rescousse

Quant à Pierre Lapointe, stratège mondial, de Pavilion Corp., il fait valoir que le « dividende » de Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne (BCE), est de bon augure pour la Bourse américaine.

Même s’il provient de l’avortement de la reprise européenne, le rachat de titres et la baisse des taux instaurés par M. Draghi auront un effet bénéfique qui traversera l’Atlantique.

La baisse des taux en Europe agira en effet comme un plafond sur les taux américains, et aidera les gouvernements, les entreprises et les consommateurs à terminer leur processus de désendettement, dit-il.

Les banques, les assureurs et les caisses de retraite, qui vendront leurs obligations souveraines à la BCE, devront réinvestir le produit.

Or, avec des taux de 10 ans de 2,4 % en Italie et de moins de 1 % en Allemagne, certains d’entre eux se tourneront vers les obligations américaines, pour leur meilleur rapport risque-rendement, ce qui maintiendra aussi les taux bas, aux Etats-Unis.

« Le dividende de Draghi fait en sorte que les taux américains sont presque aussi faibles qu’en 2011, tandis que son économie est plus forte qu’il y a trois ans. C’est un autre facteur structurellement positif pour l’économie américaine », dit-il.

Des signes de sommets 

À propos de ce blogue

La Sentinelle de la Bourse se veut un blogue pour les investisseurs qui s¹intéressent aux rouages de la Bourse et aux marchés financiers. Son objectif : surveiller et débusquer des repères financiers pertinents pour prendre le pouls des Bourses et ainsi mieux aiguiller les décisions de placement de l¹investisseur.

Dominique Beauchamp
Sujets liés

Économie , Bourse

Blogues similaires

Bourse: Meta Platforms victime de son succès

26/04/2024 | Denis Lalonde

BALADO. À son niveau actuel, le titre de Meta Platforms est intéressant, estime François Rochon, de Giverny Capital.

Jusqu'à quel point faut-il être patient avec un titre perdant?

26/04/2024 | Philippe Leblanc

EXPERT INVITÉ. Je n'aime pas appliquer de recette toute faite.

Verizon, le nouveau défi de Manon Brouillette

Édition du 16 Juin 2021 | Stéphane Rolland

ANALYSE. La notoriété a une dimension régionale. La nomination de Manon Brouillette à la ...