BLOGUE. En euros, le prix du pétrole Brent, à 93 euros, a surpassé tôt le 27 février le record de 2008, portant un coup à des économies déjà fragilisées par des mesures d’austérité.
Aux États-Unis, le prix de l’essence à la pompe a grimpé de 13 % depuis le début de 2012, à 3,69 $ US le gallon. Cela amputera 40 milliards de dollars américains du pouvoir d’achat des consommateurs américains, estime Stéfane Marion, stratège de Financière Banque Nationale.
La plus récente montée du prix du carburant, alimentée par le bras de fer entre l’Occident et l’Iran, devient un facteur de risque de plus pour la croissance économique mondiale.
« Le prix du pétrole dépasse notre zone de confort », indique de Stéfane Marion, stratège de Financière Banque Nationale.
Le stratège avait établi ses prévisions d’une croissance mondiale de 3,5 % en 2012, sur un prix de 90 $ US le baril pour le pétrole.
Le pétrole, avec la montée de 8,7 % du S&P 500 en moins de deux mois, est une raison de plus pour M. Marion de préconiser la prudence avec les actions à court terme.
« Le S&P 500 a déjà dépassé la cible que nous avions pour la fin de 2012. Nous diminuons de 13 à 11 % notre répartition suggérée en actions américaines. Nous augmentons de 2 à 8 % notre pondération dans les obligations américaines à rendement réel, qui profiteront d’une remontée de l’inflation », précise-t-il dans la mise à jour de mars de sa stratégie de portefeuille.