« Compte tenu du faible rendement que procurent les faibles taux, il est de plus en plus difficile pour les entreprises de justifier de rester assis sur leurs liquidités, pour éviter de payer des impôts sur le capital rapatrié de l’étranger par exemple. Les entreprises capables d’emprunter à faible coût peuvent s’endetter davantage pour investir », donne en exemple Mme Subramanian.
Aussi, une amélioration des prévisions économiques est de nature à donner aux dirigeants la confiance qui leur manquait pour envisager d’ajouter à leur capacité de production.
Pour la première fois depuis plus d’un an, les économistes relèvent leurs prévisions pour l’économie américaine, dont la cadence passerait à 3,1 % en 2015.
Une accélération économique et une évaluation déjà juste des actions en Bourse devraient inciter les entreprises à aller chercher un meilleur rendement en investissant, fait aussi valoir la stratège.
Actuellement, 46 % des flux de trésorerie d’exploitation des entreprises non financières du S&P 500 servent aux dépenses en immobilisations, par rapport à une moyenne historique de 57 %, précise Mme Subramanian.
Le taux d’utilisation de la capacité de production se rapproche de 81 %, un seuil qui dans le passé, a déclenché un rebond de 7 à 10 % des dépenses en immobilisations, au cours des trois années suivantes.
Le meilleur incitatif pourrait toutefois provenir de la Bourse elle-même.
« Contrairement à 2012 et 2013, les sociétés qui rachètent activement leurs actions performent moins bien en Bourse. Cette année, les sociétés qui investissent performent mieux », note la stratège.