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Verizon pourra-t-elle courir deux lapins à la fois? En négociant une transaction d’une valeur de près de 100 G$ US avec Vodafone, la société de télécommunications américaines réduit ses chances de se lancer dans le marché canadien, selon certains analystes.
Vodafone songe à vendre sa participation de 45% dans Verizon Wireless à Verizon, a confirmé l’entreprise britannique.
«Si les négociations aboutissent réellement, nous croyons que les possibilités d’une entrée de Verizon au Canada s’amoindriront considérablement, indique Dvai Ghose, de Canaccord Genuity. Certains prétendent même que ses intentions canadiennes n’étaient qu’une arme de négociations contre Vodafone. »
Tim Casey, de BMO Marché des capitaux, note, lui aussi, qu’une telle transaction réduirait la possibilité que Verizon tente sa chance dans le marché canadien. Cependant, la société a la marge de manœuvre financière pour mener ses deux chantiers de front, ajoute-t-il.
Si Verizon jette la serviette, M. Casey ne voit pas quels autres joueurs étrangers seraient tentés par l’aventure. Le retrait de Verizon serait donc une bonne nouvelle pour les actions des sociétés de télécommunications canadiennes.
La nouvelle a profité aux trois principaux acteurs de l’industrie au Canada. Le titre de BCE ajoute 2,3% à 43,46 $. Celui de Rogers avance de 3,16% à 42,07$. Telus, pour sa part, s’apprécie de 3% à 33,25$.
