Un truc génial pour (enfin) vous décider vite et bien!

Publié le 27/08/2018 à 06:06

Un truc génial pour (enfin) vous décider vite et bien!

Publié le 27/08/2018 à 06:06

Prendre une décision peut souvent ne pas être chose aisée... Photo: DR

Au travail, il vous faut sans cesse prendre des décisions. Certes, les choix en question ont une importance plus ou moins grande – ça va de l’intensité de votre premier café au bureau à la signature, ou pas, d’une entente de principe avec un nouveau partenaire d’affaires –, mais chacune de ces décisions a, mine de rien, un impact indéniable sur votre quotidien au travail, voire sur l’évolution de votre carrière. D’où l’importance vitale de savoir décider…

La questions saute aux yeux : «Y a-t-il moyen de prendre toujours la bonne décision?» Eh bien, la réponse est presque oui. Presque, parce que la méthode que je viens de découvrir n’est pas infaillible, mais permet, à n’en pas douter, de faire de meilleurs choix qu’à l’habitude. Explication.

Kristian Kreiner et Søren Christiansen sont deux théoriciens de l’organisation du travail qui ont mis au point le Modèle des conséquences, qui se résume à un simple graphique :

Source: Étude Comundi; Christiansen & Kreiner, 2011.

Regardons-le ensemble… Sur l’axe des x, il y a le temps qui passe. Sur l’axe des y, la connaissance que l’on a du problème qu’il nous faut résoudre, celui qui nous force à faire un choix. Que voit-on d’emblée? Deux choses :

– D’une part, plus le temps passe, plus on emmagasine d’informations à propos du problème à résoudre, et plus notre connaissance à son sujet s’accroît.

– D’autre part, plus le temps passe, et moins notre décision a d’impact sur la résolution du problème. Et c’est là un point fondamental.

Ainsi, c’est lorsqu’on nous savons peu de choses du problème qui nous préossupe qu’une décision aura un gros impact sur sa résolution – «Les décisions que vous prenez ont alors un maximum d’impact, mais à ce stade vous avez peu de visibilité sur le projet». Inversement, plus nous tardons à nous décider, moins notre choix aura d’incidence sur la résolution du problème – «Vous détenez beaucoup d’informations, mais il ne reste alors plus que des arbitrages mineurs à faire».

Autrement dit, la tentation est toujours grande d’accumuler le maximum d’informations possible, en se disant qu’on sera alors vraiment en mesure de faire le bon choix, mais c’est une erreur que d’agir de la sorte. Pourquoi? Tout bonnement parce que plus on tarde à se décider, moins la décision prise aura d’importance et parce que cette attente favorise l’émergence de décisions «temporaires» et «implicites» de la part des autres personnes concernées (ex. : les membres de votre équipe, qui n’en peuvent plus d’attendre la décision du boss, la vôtre en l’occurrence…), des décisions qui – faut-il le souligner? – sont rarement optimales…

Bref, mieux vaut avoir le courage de décider vite, quitte à corriger le tir peu après, d’après les travaux de MM. Kreiner et Chrisiansen.

Toutefois, cela ne veut pas dire de prendre des décisions précipitées, encore moins dans l’urgence. Non, l’idéal, c’est d’avoir devant soi le graphique des deux théoriciens au moment de faire votre choix, puis de vous en servir comme suit, en cinq étapes :

1. Prenez conscience que le fait de ne pas prendre une décision est, en soi, une décision. Pis, une mauvaise décision, car cela ne fait que temporiser, et donc, diminuer l’impact de votre choix.

2. Faites l’inventaire de toutes les informations fiables dont vous disposez ainsi que de toutes celles sur lesquelles vous aimeriez pouvoir vous appuyer, mais qui ne sont pas encore disponibles.

3. Rappelez-vous de votre dernière décision d’importance, de la quantité d’informations qui vous manquaient alors pour faire a priori le «bon choix» et de la justesse – malgré tout – de votre décision.

4. Prenez quelques instants pour réfléchir une dernière fois au problème qui vous préoccupe, et… tranchez! Là, maintenant, sans plus tarder un instant.

5. Annoncez votre décision à qui de droit, puis lancez-vous tous ensemble. Et le tour sera joué!

Bien entendu, ayez bien en tête que votre décision n’est pas finale. Elle nécessitera inévitablement des mesures de correction en cours de route, en fonction des aléas. À vous de vous montrer à la fois vigilant et souple.

En passant, le penseur français Benjamin Constant a dit dans son Journal intime : «Il faut se décider, agir et se taire».

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À propos de ce blogue

EN TÊTE est le blogue management d'Olivier Schmouker. Sa mission : aider chacun à s'épanouir dans son travail. Olivier Schmouker est chroniqueur pour le journal Les affaires, conférencier et auteur du bestseller «Le Cheval et l'Äne au bureau» (Éd. Transcontinental), qui montre comment combiner plaisir et performance au travail. Il a été le rédacteur en chef du magazine Premium, la référence au management au Québec.

Olivier Schmouker

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