BLOGUE. À 13 %, le chômage chez les 15-24 atteint un niveau historique. L'Organisation Internationale du Travail nous apprend aujourd'hui que 81/620 millions des jeunes économiquement actifs à travers le monde sont sans emploi. On évoque le titre de  "génération perdue" pour parler de ces jeunes qui, au moment de joindre le marché du travail pour la première fois, voient leurs espoirs anéantis.

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Derrière cette statistique de 13% on devine le désengagement, le découragement et la démobilisation de ces jeunes qui n'ont aucune, ou si peu, d'expérience du marché du travail. Alors qu'ils sont prêts à plonger, la piscine est vide. Et elle risque de le rester longtemps.

Il y a de quoi s'alarmer pour plusieurs raisons. Dans le cas des jeunes des pays en développement, qui vivaient déjà à la limite de la pauvreté, le chômage les fait basculer, ainsi que leur famille, dans l'indigence. On peut facilement imaginer la révolte et les troubles sociaux que cette armée de jeunes chômeurs peut entraîner.

Quant aux jeunes chômeurs des pays avancés, plus leur exclusion du marché du travail se prolonge, plus l'investissement dans leur éducation sera perdu. Un gaspillage individuel et collectif.

Mais, il n'y a pas que les jeunes. Cet article du Guardian de Londres, nous apprend que chez les Britanniques le chômage des 50 ans et plus atteint son plus haut niveau depuis 1997. De plus, le nombre de ces travailleurs à la recherche d'un emploi n'a jamais été aussi élevé depuis 10 ans.

Que de gaspillage: d'un côté, on se prive de l'enthousiame et de l'énergie des jeunes et, de l'autre, de l'expérience des aînés. Va falloir que les 25-50 mettent les bouchées doubles.

En attendant, on attend: les entreprises que les consommateurs se remettent à consommer et les consommateurs que les entreprises se remettent à recruter!

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