Mooney: Les meilleurs dirigeants de la planète

Publié le 24/03/2013 à 20:30, mis à jour le 25/03/2013 à 06:56

Mooney: Les meilleurs dirigeants de la planète

Publié le 24/03/2013 à 20:30, mis à jour le 25/03/2013 à 06:56

Ed Clark, PDG de la Banque TD, est le seul canadien à figurer dans la liste des meilleurs dirigeants. Photo: Bloomberg

BLOGUE. Si je vous demandais de me nommer les 30 meilleurs dirigeants du monde, je pense que vous auriez bien des problèmes! D’une part, parce que c’est en soi une tâche difficile, reposant en partie sur une évaluation subjective et d’autre part, parce que nous connaissons relativement peu les pdg des sociétés hors des frontières nord-américaines.

L’hebdomadaire financier Barron’s a fait cet exercice qu’il publie en manchette dans sa plus récente édition. Et je peux vous dire que le résultat est très intéressant.

Toutes les sociétés des dirigeants choisis par Barron’s ont battu l’indice S&P 500 depuis qu’ils sont les grands patrons. C’est le critère clé du classement publié pour la neuvième fois par l’hebdomadaire. Les éditeurs ont également inclus des critères comme l’innovation, la gestion financière, le développement de nouveaux produits et les relations avec les clients. Il n’y a pas de formule menant à ces choix; ils sont tout simplement basés sur les visions des journalistes de Barron’s et reflètent les perceptions des analystes et des investisseurs. C’est évidemment la partie subjective.

Parmi les 30, on en retrouve seulement 16 des États-Unis, huit de l’Europe, quatre d’Asie et un du Canada (Ed Clark de la Banque TD) et un du Mexique. C’est pour moi la grande valeur de cette liste car elle me permet de découvrir de nouveaux dirigeants de très haut niveau.

On y retrouve par exemple Bernard Arnault de LVMH, Carlos Brito d’Anheuser-Bush InBev, Morris Chang de Taiwan Semiconductor, Warren East d’Arm Holdings, Nick Hayek de Swatch Group, Pablo Isla d’Inditex, Tadashi Yanai, de Fast Retailing et Yang Yuanqing, de Lenovo.

Aux États-Unis, il y a évidemment des noms connus comme Warren Buffett, de Berkshire Hathaway, Jeff Bezos, d’Amazon.com, Jamie Dimon de JPMorgan Chase, Larry Ellison d’Oracle et Larry Page de Google.

Ce genre de classement est biaisé en fonction de la taille des entreprises. Ce qui est normal car la publication cherche à maximiser l’intérêt de ses lecteurs. Les dirigeants des plus petites sociétés sont exclus par définition. Cela limite l’attrait pour les investisseurs qui voudraient identifier des dirigeants exceptionnels à la tête de sociétés moins grandes.

En étudiant la sélection de Barron’s je me suis demandé à quoi ressemblerait un classement semblable au Canada et au Québec. J’ai bien identifié assez rapidement quelques dirigeants supérieurs au Québec, mais j’admets que j’ai eu beaucoup plus de difficulté à en nommer une vingtaine au Canada.

Ma question est donc : quels seraient vos choix au Canada et au Québec si vous aviez à dresser le classement des 20 meilleurs dirigeants de sociétés ouvertes, peu importe leur taille?

Bernard Mooney

P.S. Dans ma chronique publiée dans la prochaine édition du Journal Les Affaires, je traite d'un livre fascinant qui décrit les réalisations de huit dirigeants TRÈS exceptionnels en faisant ressortir leurs points communs...BM

 

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