Mooney: Angiotech: comment une acquisition peut couler une entreprise

Publié le 04/02/2011 à 11:56

Mooney: Angiotech: comment une acquisition peut couler une entreprise

Publié le 04/02/2011 à 11:56

Blogue. Angiotech Pharmaceuticals s’est placée sous la protection de la faillite à la fin de janvier, terminant un autre chapitre douloureux de l’histoire inachevée des sociétés des soins de santé au Canada.

Angiotech illustre comment une mauvaise acquisition peut couler une entreprise.

La société de Vancouver s’est d’abord fait connaître par le Taxus (paclitaxel), co-développé avec Boston Scientific que cette dernière utilise sur ses «stents» depuis 2004.

À partir de ce succès, la direction a voulu diversifier ses sources de revenus et ses produits. Elle a acheté American Medical Instruments Holdings en 2006. Angiotech a payé 900 M$ US pour cette entreprise qui avait des revenus d’environ 174 M$ US en 2005. Elle s’est aussi retrouvée avec 600 M$US de dettes à son bilan.

Le titre était à plus de15$ au moment de l’acquisition (après avoir frôlé les 40 $ en 2004) et se retrouve aujourd’hui à 0,17 $ !

Son avoir est négatif et elle croule sous 575 M$ US de dettes.

Belle diversification !

On parle souvent (moi le premier) des insuccès chroniques des grandes pharmaceutiques américaines (de moins depuis la fin des années 1990). Et c’est vrai. Mais l’industrie canadienne est loin de faire mieux. En fait, elle est en voie de disparaître presque complètement en Bourse.

Il ne reste pratiquement aucune société viable d’une certaine importance, outre Valeant (la société qui survécu à la suite de la fusion de Biovail l’an dernier),.

Bernard Mooney

 

 

Blogues similaires

Canada Goose : le coup de froid

Édition du 26 Janvier 2019 | François Pouliot

CHRONIQUE. Le Canada a bon nom Ă  l'Ă©tranger. Utilisons-le pour tenter de donner du levier Ă  nos produits. Bonne ...

Shopify: prochaine victime de la malédiction boursière canadienne?

BLOGUE INVITE. Shopify est-elle différente des Nortel, Research in Motion, Valeant, Barrick Gold et autres?

Encore trop tôt pour sauter dans l’arène

Édition du 14 Juin 2023 | Dominique Beauchamp

ANALYSE. Les banques canadiennes pourraient rester sur le banc des pénalités quelque temps encore.