BLOGUE. Revenant du World MoneyShow qui a eu lieu à Chicago la semaine dernière, je ne peux m’empêcher de me demander s’il serait pertinent de faire revivre le Salon de l’Épargne- Placements.

En effet, à chaque année durant les années 1980 (jusqu’en 2000 si ma mémoire est bonne) avait lieu ce salon où sous un seul toit on retrouvait de nombreux fournisseurs de produits financiers. Le Journal Les Affaires avait son kiosque et j’y ai travaillé, ce qui m’a donné l’occasion de rencontrer des lecteurs. Plus tard, j’y suis retourné, représentant la firme de fonds communs où je travaillais.

Ce salon, organisé par Martin International, a tenté de renaître, avec une édition à Montréal et à Québec en 2008.

J’ai réalisé à Chicago que l’Internet pourrait permettre la tenue d’un salon d’une envergure beaucoup plus grande qu’à l’époque.

Le World MoneyShow consiste en la tenue de nombreuses conférences et ateliers sur des thèmes variés, allant de simples recommandations de spécialistes, de gestionnaires et d’éditeurs de bulletins financiers à des présentations d’informations sur différents aspects de l’analyse technique. Il y a aussi des présentations de sociétés publiques, allant de très petites sociétés à la recherche de financement à des multinationales comme Procter & Gamble, Shell et Petrobras.

Il y en a vraiment pour tous les goûts.

De plus, il y a une exposition où on peut rencontrer la plupart de ces gens à leur stand d’information.

Enfin, la plupart des présentations étaient diffusées en direct sur Internet dans une partie de l’événement que les organisateurs appelaient l’eMoneyShow.

Tout cela était gratuit pour les investisseurs (certaines conférences, complémentaires, étaient toutefois payantes).

Cela m’a fait penser qu’on pourrait organiser une nouvelle version du Salon de jadis, qui pourrait avoir lieu à Montréal, mais avec un volet Internet. Ce dernier permettrait ainsi aux investisseurs de tout le Québec de participer et de profiter en direct des différentes activités sans avoir à se déplacer.

Je sais très bien que ce genre de salon est souvent critiqué pour leur aspect commercial. Il est vrai qu’on a tenté de me vendre toutes les sortes de produits imaginables. Pour moi, il était facile de résister car je savais exactement pourquoi j’y assistais ayant auparavant noté les gens qui m’intéressaient et les événements auxquels je voulais participer.

C’est à l’investisseur et à l’épargnant de faire preuve de discernement.

La grande variété des présentations a rendu cet événement intéressant pour moi.

Je me demande si on pourrait imiter un tel modèle au Québec!

Qu’en pensez-vous?

Bernard Mooney