Blogue. Les sociétés américaines rachètent de plus en plus de leurs actions et c’est une bonne nouvelle pour leurs actionnaires.
Pas moins de 27 entreprises ont annoncé des programmes de rachats lors de la semaine du 7 juin, totalisant 18,5 milliards de dollars (G$) US, selon la société spécialisée TrimTabs. C’est le nombre le plus élevé depuis février.
Le programme de Wal-Mart à lui seul est de 15 G$ US (il comprend 4,7 G$ US d’un ancien programme).
Selon un analyste de TrimTabs, une telle progression en juin est surprenante parce que d’habitude, les entreprises lancent des rachats dans le contexte de la publication de leurs résultats financiers. Ce qui n’est pas le cas actuellement (peu de sociétés publient leurs résultats en juin).
Jusqu’à maintenant en 2010, 343 sociétés ont annoncé des rachats totalisant 178 G$ US, selon Bank of America Merrill Lynch. L’an dernier, il y a eu pour seulement 128 G$ US en rachats.
Cette vague de rachats signifie que les dirigeants sont relativement optimistes face aux perspectives de leur entreprise et qu’ils ont des situations financières solides.
Les sociétés américaines jouissent de bilans exceptionnels dans l’ensemble. Selon la Federal Reserve, les entreprises (excluant les financières) avaient 1840 G$ US en encaisse, le plus fort montant en proportion de leur actif depuis les années 1960.
Par ailleurs, l’émission d’actions reste déprimée. Il y a eu un seul appel public à l’épargne entre le 19 mai et le 10 juin.
Ces deux éléments combinés, rachats en hausse et émissions rares, sont positifs si on les regarde uniquement du côté de l’offre (en baisse) et de la demande (en hausse).
Évidemment, ce n’est pas parce qu’une société annonce un programme de rachats qu’elle passe aux actes et rachète vraiment de façon significative de ses actions.
Personnellement, je peux vous dire que de plus en plus le rachat intelligent figure parmi mes critères de sélection de titres en Bourse. À long terme, une direction qui gère intelligemment son capital a plus de chances de vous enrichir.
Et racheter de ses actions fait partie des décisions stratégiques pour réaliser cette gestion optimale.
Bernard Mooney
