Blogue. Hier en fin d’après-midi, le titre de Goldman Sachs a chuté de près de 5%, perdant 2,7 milliards de dollars (G$) US de valeur boursière en quelques minutes. Pourquoi ? Parce que son président a embauché un avocat réputé spécialisé dans le droit criminel.

L’embauche a été confirmée par la société, cette dernière ajoutant qu’il s’agit d’un geste routinier étant donné les enquêtes gouvernementales la visant.

Je ne veux pas parler spécifiquement de Goldman Sachs (les exemples sont nombreux comme Banc of America qui a perdu 8% sur des commentaires d’un stratège). Je veux uniquement souligner jusqu’à quel point les investisseurs sont nerveux, interprétant chaque nouvelle information de la pire façon. C’est un contexte de marché baissier.

C’est vrai pour la Bourse dans son entier, et encore plus pour le secteur financier américain. Pourtant, ce dernier va mieux, si on se fie aux plus récents résultats des banques. Toutefois, la nervosité des investisseurs face à la situation des banques européennes a contaminé le climat en Amérique.

Tout cela donne un environnement intensément émotif. Si vous croyiez que Wall Street est dominé par la raison et la froide analyse, vous vivez dans le village du Père Noel. Ce n’est pas une grande révélation, quoique je me demande si ce n’est pas pire qu’avant.

Par contre, ce qui est certain, c’est que cela peut compliquer la vie à bien des investisseurs. Car dans ce contexte où tout le monde a les nerfs en boule, il est plus difficile de garder son sang froid et de demeurer rationnel (en autant évidemment, qu’on l’est au point de départ).

Il n’y a pas de recette magique. Vous avez avantage à garder une saine distance par rapport au marché, d’abord en consultant le moins possible les cotes boursières et ensuite, en investissant à long terme. Ce dernier point devient un avantage compétitif crucial pour l’investisseur.

Enfin, ne vous laissez pas influencer par tous les bruits, toutes les rumeurs et tous les commentaires diffusés ici et là.

Bernard Mooney