Blogue. La convergence de l’Internet avec le téléphone cellulaire intellligent est en train de créer un important marché.
Selon une étude publiée aujourd’hui par Credit Suisse, ce marché devrait représenter des revenus de 16 milliards de dollars (G$) US d’ici 2015. Ce qui représente un taux de croissance annuelle composé de 38 %.
Et en réunissant ses analystes couvrant les médias et l’Internet et ceux du secteur des télécommunications, la firme de courtage tente de déterminer qui, des sociétés ouvertes, seront les grands gagnants de l’émergence de ce nouveau marché.
Selon cette étude, trois sociétés en profiteront surtout: Apple, Google et Research in Motion (RIM), cette dernière dans une moindre mesure.
Pour arriver à cette conclusion, les analystes ont d’abord évalué les systèmes d’exploitation (SO) des principaux fournisseurs de téléphones intelligents.
Sur la base d’une grille d’évaluation basée sur 10 facteurs (chacun valant 10 points), ils estiment que le meilleur SO est celui d’Apple avec 78 points, suivi d’Android (72 points) et celui du BlackBerry ( 62 points).
Le SO de Microsoft se mérite 60 points et Symbian, de Nokia, 50.
L’autre aspect clé est le modèle d’affaires des sociétés. Et là encore, Apple et Google se distinguent (Research in Motion dans une moindre mesure).
Apple a créé, avec iTunes et la vente d’applications, un écosystème lui permettant de vendre ses appareils plus chers. Par exemple, le iPhone se vend en moyenne 600 $ US, deux fois le prix moyen de la compétition.
Google pourrait de son côté recevoir des revenus de plusieurs sources reliées au téléphone intelligent, incluant entre autres la recherche Internet, la publicité et par Android.
Du côté de RIM, elle profite du fait que les sociétés de téléphone lui paient un frais récurrent pour chaque abonné (3-5 $ par mois pour un abonné ordinaire et 5-8$ pour chaque abonné d’affaires).
Selon Credit Suisse, l’Internet mobile ne cannibalisera pas l’accès Internet traditionnel (par un ordinateur personnel). Les activités les plus populaires sont les communications, les jeux et les cartes géographiques.
Les analystes estiment que le marché de l’Internet mobile pourrait ajouter 5 % à la valeur de Google, ajoutant qu’il s’agit purement d’un exercice pour illustrer le potentiel de ce marché. On ne quantifie pas le potentiel pour Apple.
S’il faut en croire Credit Suisse, les autres fournisseurs (outre Apple, Google et RIM) batailleront pour leur survie dans les prochaines années, avec des guerres de prix et une baisse de leurs marges bénéficiaires.
Bernard Mooney
