Économie: le pessimisme est épais

Publié le 11/06/2012 à 10:02, mis à jour le 11/06/2012 à 10:39

Économie: le pessimisme est épais

Publié le 11/06/2012 à 10:02, mis à jour le 11/06/2012 à 10:39

[Photo : Bloomberg]

BLOGUE. Dans sa plus récente édition, l’hebdomadaire Barron’s fait sa révision semestrielle des marchés avec les participants de sa table ronde. Il s’en dégage un épais pessimisme.

Felix Zulauf, président de Zulauf Asset Management, par exemple, prévoit la désintégration de l’euro dans la deuxième moitié de 2012. «Cela devrait pousser le monde dans le chaos économique et financier.»

Il ajoute que le système risque de s’effondrer.

Bill Gross, célèbre gestionnaire obligataire pour PIMCO, déclare qu’on en a pour au moins une décennie avant de pouvoir se sortir du marasme actuel.

Marc Faber, éditeur du Gloom Boom, Doom Report, lance que le monde se dirige vers une crise majeure et l’éclatement pourrait avoir lieu d’ici trois à cinq ans.

«Dans chaque cas, à partir de l’Europe jusqu’en Chine en passant par l’Inde et le Brésil, les choses ont empiré depuis janvier. Même les États-Unis se préparent à succomber…», mentionne pour sa part Fred Hickey, éditeur du High Tech Strategist.

Je ne veux pas vous faire croire que tous les experts consultés par Barron’s sont négatifs. Il y a des rayons de soleil comme par exemple Oscar Schafer, gestionnaire chez sa firme O.S.S. Capital Management, qui estime qu’il y a une chance qu’on pourrait amorcer un marché haussier prolongé. Mais pour vous montrer le climat, lorsqu’il mentionne cela, le journaliste réplique: «Vous n’êtes pas sérieux?»

La table ronde de Barron’s réunit des gestionnaires et des experts provenant de différents pôles des marchés. On y retrouve des experts de la macro, des gestionnaires spécialisés dans les obligations, d’autres dans les actions, etc. Cela donne un mélange fort hétéroclite dont les recommandations, dans l’ensemble, sont loin de faire mieux que le marché (ce qui n’est pas une surprise).

Outre refléter l’humeur du temps, l’investisseur peut y retrouver, de temps en temps, des idées intéressantes. Comme par exemple, cette semaine, Scott Black, président et gestionnaire de Delphi Management, qui recommande Qualcomm, Mario Gabelli, des fonds qui portent son nom, avec sa recommandation de Kellogg et M. Schafer avec ses recommandations de Covanta Holding et de Xerox.

Enfin, Meryl Witmer, gestionnaire pour Eagle Capital Partners, recommande à nouveau Gildan (elle avait recommandé le titre lors d’une conférence récente à New York).

Bernard Mooney

 

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