Une prédiction de Paul Dontigny

Publié le 13/01/2011 à 15:20, mis à jour le 14/01/2011 à 08:42

Une prédiction de Paul Dontigny

Publié le 13/01/2011 à 15:20, mis à jour le 14/01/2011 à 08:42

Par Paul Dontigny Jr

Blogue.  Je dis que je ne fais pas de prédictions.  Effectivement, je suis très conscient de mon incapacité de prédire les prix futurs de tout ce qui se transige dans les marchés financiers.  Je dirais que si on tente d’anticiper le futur, ou de se forger une opinion sur le futur, la probabilité d’avoir raison est fortement augmentée si on « prédit » approximativement sur 5 ans par rapport à tenter de prédire exactement sur un an.  Je vous prie de noter, pour votre propre bénéfice, que cette prise de conscience en notre incapacité de prédire vaut beaucoup de livres de finance et d'expérience en investissement.  Alors faites-moi confiance pour cette recommandation : Apprenez des erreurs des autres à ce sujet au lieu d’attendre d’avoir appris vous-mêmes à cause de lourdes pertes !!!

Ceci étant dit, je vais prédire qu’une tendance que j’ai remarquée va se poursuivre et va prendre des proportions exponentielles  si nos gouvernements, banques centrales et institutions continuent de se comporter comme ils l’ont fait depuis au moins 2007 :  Il y aura de plus en plus de grèves, de protestations, tant internet que dans la rue, et ça risque fort de s’envenimer à mesure que la population va réaliser à quel point l’économie et les marchés sont soutenus artificiellement avec leurs impôts et taxes futures.

Cette tendance de protestation va se poursuivre parce que les gouvernements et institutions devront taxer et couper les dépenses.  Et ça, les gens peuvent le comprendre une fois qu’ils ont la facture en pleine face, contrairement à la crise financière des marchés qui est incompréhensible pour plus de 99,5% de la population.

Les gens vont finir par comprendre que nous nous appauvrissons plus en soutenant artificiellement, qu’en subissant une grosse récession.  Car en bout de ligne, nous subirons une récession qui partira simplement d’un niveau plus élevé, et nous devrons en plus rembourser toute la dette, les intérêts et l’argent imprimé par les banques centrales.

Il n’y a aucun doute que nous payerons et rembourserons car c'est contractuel.  Que ce soit en taxes, en pertes de services, en pertes de pensions, en perte de valeur de notre monnaie, ou en inflation.  Mais nous devons rembourser.  Alors il est grand temps de cesser l’augmentation de dette qui ne règle rien.

La population mondiale commence à le sentir.  Et vous ?

Paul Dontigny Jr, M.Sc., CFA

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