Dans un marché incertain, les promoteurs affinent leurs stratégies pour atteindre leur cible. Voici trois exemples d'acheteurs conquis.
Les constructeurs de copropriétés jouent la carte féminine ces temps-ci. Selon RBC, près d'un acheteur canadien sur deux d'une première maison est une femme vivant seule.
Julie Do, technologue en radiologie, fait justement partie de ce marché en plein essor. Cette célibataire de 27 ans doit prendre possession de son tout premier appartement en copropriété, dans le Vieux-Montréal, à l'été 2014. Un microcondo de trois pièces et demie sur 500 pi2, aménagé au 12e étage de la phase IV du projet M9.
Côté décor, tout lui plaît. «C'est un condo de fille célibataire», dit-elle. Le design est moderne. Pas de mur en placoplâtre. Que du béton et des planchers en bois flottant. «Je vais avoir une petite cuisine suffisante pour mes besoins et un balcon qui sera accessible du salon et de la chambre à coucher», signale l'acheteuse qui a bien apprécié que le constructeur soit à l'écoute de ses besoins.
«On ne construit plus des condos sans consulter les clients, comme il y a 20 ans, particulièrement si ce sont des femmes. Elles ont tellement de choix qu'il faut absolument tenir compte de leurs attentes pour se distinguer de la concurrence», reconnaît Patrice Grosleau, président de McGill Immobilier.
En décembre 2011, Julie Do a donc craqué pour les plans de son futur appartement. «Je n'ai pas voulu avoir plus d'espace. D'abord pour une question de budget. Et parce que l'édifice disposera de généreux espaces communs. À commencer par la piscine et le jacuzzi sur le toit du 20e étage. Il y aura aussi une salle de conditionnement physique avec vue sur Montréal où je pourrai effectuer mes exercices de musculation», souligne-t-elle.
L'insonorisation, l'élément décisif
Apprendre que son unité ferait partie de la plus haute des quatre tours du projet a été un des éléments décisifs. Son nouveau quartier compte de bons restos et une station de métro à distance de marche. Une épicerie fine doit être aménagée au rez-de-chaussée de la phase IV. Des points forts qui ont motivé son achat.
Mais le facteur qui a conquis Julie Do demeure l'insonorisation des unités. Pendant trois ans, la technologue a visité de nombreux condos dans différents quartiers et recueilli plusieurs commentaires à propos d'autres tours, rien ne lui plaisait. Du moins, jusqu'à ce qu'elle pénètre dans une unité de la phase II du M9, appartenant à un de ses amis. «J'ai découvert un endroit calme et à la fois près de l'action. Du haut du 12e étage, je n'entendrai presque pas les voitures», raconte la jeune femme.
Remarquez, Julie Do a tellement été impressionnée par la qualité de l'insonorisation qu'elle en a oublié de demander qui seront ses futurs voisins... Un élément dont se soucie pourtant, en général, la clientèle féminine.
