Les signes habituels de reprise tardent à se montrer

Publié le 22/11/2008 à 00:00

Les signes habituels de reprise tardent à se montrer

Publié le 22/11/2008 à 00:00

Les Bourses américaines, et en particulier l'indice S&P 500, s'amusent à chatouiller leurs creux ces dernières séances, ce qui signifie qu'une reprise n'est pas pour demain.

"Il est encore trop tôt pour affirmer avec certitude que les indices nord-américains ont touché un creux définitif en octobre ou en novembre", dit Vincent Delisle, stratège en chef chez Scotia Capitaux.

M. Delisle précise que lors de 12 des 14 marchés baissiers du S&P 500 survenus depuis 1929, il a fallu que deux conditions soient remplies pour être certain que les creux étaient passés.

D'abord, le S&P 500 doit tester son plus récent creux avec succès (c'est-à-dire sans descendre beaucoup plus). L'indice de la Bourse de New York a touché son dernier creux, 818 points, le 13 novembre.

Deuxièmement, il faut que la moyenne mobile des 50 derniers jours de l'indice dépasse celle des 200 jours.

"Plus de 80 % des gains boursiers qui suivent le creux d'un marché baissier surviennent après cela", précise M. Delisle.

Selon lui, il faut en moyenne six mois après le creux pour obtenir ce feu vert propice à réinvestir en Bourse. "Ça ne coûte pas cher d'attendre cette confirmation", dit-il.

Les investisseurs institutionnels en attente

Bob Gorman, stratège de portefeuille en chef de TD Waterhouse, affirme que les niveaux de liquidités dans les portefeuilles des investisseurs sont très élevés. Ils sont comparables à ceux de septembre 2002, peu de temps avant que la Bourse ait touché son plancher, souligne-t-il.

"De nombreux investisseurs institutionnels sont assis sur le bout de leur chaise à attendre un signe de reprise, qui pourrait venir au premier trimestre de 2009", dit-il.

M. Gorman soutient que d'ici la fin de l'année, les ventes forcées des fonds spéculatifs et des fonds communs vont continuer de peser sur les indices boursiers, tout comme les rappels de marge chez les petits investisseurs.

De plus, il croit qu'il faut s'attendre à des ventes supérieures à la moyenne de la part d'actionnaires qui souhaitent encaisser des pertes en capital, ce qui contribuera à faire reculer les indices.

Cette mesure permet aux investisseurs ayant un compte hors REER d'obtenir une déduction d'impôt sur les gains en capital déclarés au cours des trois dernières années (voir nos articles en pages 50 et 51).

Toutefois, les investisseurs qui vendent pour bénéficier de cette mesure fiscale doivent attendre 30 jours avant de pouvoir racheter les mêmes actions. M. Gorman recommande donc à ceux qui désirent tout de même conserver leurs positions en Bourse de réinvestir dans des titres du même secteur.

"Par exemple, les actionnaires de la Banque Royale peuvent vendre et acheter immédiatement des titres de la Banque Scotia, ce qui est légal aux yeux de Revenu Canada. Il s'agit de deux titres qui devraient offrir un rendement similaire à court terme et qui permettent de ne rien rater d'un rebond qui pourrait survenir durant la période de 30 jours", dit-il.

"S'il faut vendre à perte pour des fins fiscales, le moment est bien choisi. Les investisseurs plus expérimentés peuvent choisir de réinvestir dans d'autres secteurs, sans déroger à leur stratégie à long terme", indique Gaétan Ruest, directeur de la planification stratégique de portefeuille au Groupe Investors.

Par ailleurs, les investisseurs qui ont besoin de capitaux - mais ne visent pas un but fiscal - devraient éviter de vendre les actions de leur portefeuille qui leur feraient rater une éventuelle reprise, selon M. Ruest. Il recommande donc de vendre en premier lieu les titres à revenu fixe.

Vincent Delisle croit de son côté que les ventes d'actions à des fins fiscales n'auront aucun impact sur les indices boursiers, en raison du faible poids boursier des particuliers par rapport à celui des investisseurs institutionnels.

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