Le tourisme québécois doit couronner des champions

Publié le 15/05/2010 à 00:00

Le tourisme québécois doit couronner des champions

Publié le 15/05/2010 à 00:00

L'industrie touristique québécoise n'aura pas la vie facile cet été.

Le huard se maintient à parité avec le dollar américain (à quelques cents près) et a fortement progressé par rapport à l'euro. La devise européenne ne vaut plus que 1,32 $ CA, un niveau historiquement bas, et de nombreux analystes prévoient qu'elle continuera de glisser au cours des prochains mois.

En 2007, lorsque notre dollar s'est apprécié par rapport à la devise américaine, le milieu touristique pouvait toujours tenter de se rabattre sur la clientèle européenne, dont le pouvoir d'achat demeurait relativement avantageux au Canada. Ce n'est plus le cas.

Et le huard restera vigoureux encore longtemps, s'il faut en croire des experts comme Douglas Porter, économiste en chef de BMO Marchés des capitaux, qui le voit au moins à égalité avec le billet vert au cours des prochaines années.

Comme un malheur n'arrive jamais seul, les Québécois auront la bougeotte cet été. En effet, la vigueur de notre dollar rend le reste du monde plus abordable, d'autant plus que la crise a gelé les prix dans de nombreux pays. Et il faudra plus que les caprices d'un volcan islandais pour freiner ceux qui rêvent de visiter d'autres pays.

Nos exploitants d'entreprises touristiques devront donc faire preuve d'imagination et de détermination pour conserver leur emprise sur le marché.

Déjà, l'offre s'est considérablement rajeunie et diversifiée. On en a eu la preuve au gala des Grands Prix du tourisme qui a eu lieu le 7 mai dernier, à Montréal. Connaissez-vous le Jardin des Glaciers, à Baie-Comeau, les Autobus Les Sillons, des Îles-de-la Madeleine, et le Musée de la mémoire vivante, à Saint-Jean-Port-Joli ? Ce sont quelques-uns des lauréats couronnés lors de cette soirée, en compagnie d'organisations connues comme l'International des Montgolfières de Saint-Jean-sur-Richelieu, le Zoo de Granby et l'Auberge Le Baluchon, en Mauricie.

Remarquez que s'il avait fallu énumérer tous les lauréats, cette chronique n'aurait pas suffi. En effet, on a eu la reconnaissance généreuse lors de ce gala organisé par Tourisme Québec et les Associations touristiques régionales associées du Québec. Pas moins de 60 organisations ont été décorées : 20 catégories étaient en jeu, pour lesquelles on attribuait chaque fois un prix Or, Argent et Bronze. Sans parler du prix de la Personnalité touristique de l'année, décerné à Christian Bouchard, du Jardin des Glaciers. Heureusement qu'on n'a pas demandé au photographe de prendre un cliché où auraient figurés tous les gagnants...

Plus sérieusement, il me semble qu'il s'agit du cas classique du " Qui trop embrasse mal étreint ". À trop distribuer de récompenses, on finit par diluer l'excellence. Comment reconnaître les perles ? D'autant plus que, contrairement à d'autres concours du genre, on ne nomme pas de super gagnants à la clôture de l'événement. Par exemple, Les Mercuriades couronnent la grande et la petite entreprise de l'année, parmi toutes les lauréates des catégories. Ainsi, deux entreprises sont particulièrement auréolées et peuvent être aisément citées en exemple. Elles deviennent des porte-étendards pour la cause.

Dans un contexte où il importe de rendre l'offre touristique éclatante, les innombrables coups de chapeau finissent par détourner l'attention. C'est comme si on voulait faire plaisir au plus grand nombre, alors qu'il faudrait plutôt mettre en valeur d'authentiques champions.

Encore le métro !

Décidément, la Société des transports de Montréal (STM) fait languir toutes les parties prenantes dans le dossier du renouvellement des voitures du métro. Pendant que la STM étudie ses options, les déclarations se suivent sur la place publique : quand ce ne sont pas Bombardier-Alstom ou CAF qui se disputent, ce sont des entreprises ou des associations intéressées qui pressent la STM d'agir afin de ne pas accroître davantage les délais.

Si on avait l'esprit mal tourné, on pourrait penser que les autorités, la STM et le gouvernement du Québec, retardent l'annonce pour faire monter la pression en faveur de Bombardier-Alstom, de leurs travailleurs ainsi que de leurs fournisseurs.

Ou peut-être que la STM et Québec sont tout simplement en train d'étudier les implications légales des différents scénarios, ce qui prend du temps.

Mais que c'est long... Pas étonnant que le ton ne cesse de monter.

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