L'endettement ralentit malgré l'attrait de l'argent de plastique

Publié le 19/01/2013 à 00:00, mis à jour le 17/01/2013 à 09:20

L'endettement ralentit malgré l'attrait de l'argent de plastique

Publié le 19/01/2013 à 00:00, mis à jour le 17/01/2013 à 09:20

À force d'en parler, il semblerait que les gens commencent à comprendre.

Le rythme d'endettement personnel, au pays, est en train de ralentir. Les Canadiens sont toujours les plus endettés de tous les citoyens de l'OCDE, mais ils empruntent moins.

De novembre 2011 à novembre 2012, les dettes de consommation ont augmenté de 4,7 %, selon Statistique Canada. C'est encore relativement important, mais un an plus tôt, la hausse était de 6,4 %. Et cette modération touche tant les dettes hypothécaires que le crédit à la consommation proprement dit.

Il faut de la discipline pour résister aux sirènes du crédit. C'est tellement facile de s'endetter, surtout ces années-ci où les taux d'intérêt sont très bas et où les institutions financières vous courent littéralement après pour vous proposer toutes sortes de cartes ou de produits dont l'usage finit par vous faire consommer davantage. Comme l'enrichissement personnel, lui, reste limité, malgré la hausse de la valeur des propriétés immobilières, l'écart entre le passif et l'actif finit inévitablement par se creuser.

On l'a bien vu dans le premier épisode de Déficit zéro, à Télé-Québec, alors qu'un jeune homme de 34 ans se débattait pour reprendre le contrôle de ses finances après avoir été plutôt insouciant pendant une quinzaine d'années, à partir du moment où il avait obtenu une première carte de crédit. Au fil du temps, il en avait assemblé une véritable collection : sept, dont certaines à taux d'intérêt élevé. Et comme il ne payait jamais l'entièreté de ses soldes mensuels, il était de plus en plus endetté.

Le pire, c'est que le jour où il est allé voir son institution financière pour consolider ses dettes au moyen d'un emprunt qui lui aurait permis de rembourser tout ce qu'il devait aux émetteurs de cartes de crédit, il s'est fait dire non. Dans son cas, cela aurait pourtant été une bonne solution : un versement unique, forcément plus élevé, mais à date fixe. Plus nécessaire de jongler avec les échéances.

Mais sa cote de crédit s'était dégradée... Selon les critères en vigueur dans l'institution en question, il n'était pas admissible à ce genre de prêt. Et c'est avec amertume qu'il notait qu'il avait été régulièrement courtisé pour s'endetter, mais peu soutenu le jour où il avait décidé d'y mettre un holà pour entreprendre de refaire surface.

Il lui a fallu des années pour prendre conscience du risque que vivre chroniquement au-dessus de ses moyens présentait. Sa situation est loin d'être unique. En Amérique du Nord, la tentation de la consommation est omniprésente, tout comme l'est le syndrome du voisin gonflable, celui qui ne peut s'empêcher de se procurer tout ce qu'il voit dans son entourage.

On ne vous regardera pas nécessairement avec des yeux admiratifs si vous annoncez avoir décidé de commencer à rembourser vos dettes. Personne ne vous érigera de statue. Il se peut même que vous deveniez moins populaire auprès de certains «amis» si vous vous montrez plus attentif à vos dépenses. Mais vous pourrez au moins entendre sonner le téléphone sans frémir et prendre connaissance de votre courrier le coeur tranquille.

Le crédit n'est pas mortel. L'exagération peut le devenir. Ici comme ailleurs, la modération a bien meilleur goût.

Le franchisage, un autre type d'entrepreneuriat

La semaine dernière, Les Affaires vous présentait le portrait de quatre jeunes entrepreneurs qui démarrait leur entreprise. Le renfort ne sera pas de trop. Le Québec a besoin d'entrepreneurs déterminés.

Il existe bien des façons de se lancer en affaires. On peut, par exemple, s'appuyer sur une recette qui a fait ses preuves. C'est le principe de base du franchisage.

En 2011, le Conseil québécois de la franchise a publié une étude qui présentait l'ampleur qu'a prise à la longue, ici, le monde de la franchise : 315 franchiseurs, 11 366 commerces, 170 686 emplois et un chiffre d'affaires de 23,78 milliards de dollars.

Cette année, le CQF présente pour la deuxième fois quelques événements spéciaux dans le cadre de la semaine de l'entrepreneuriat en franchise. Le Temple de la renommée accueille notamment trois nouveaux membres, le jeudi 17 janvier. Sont intronisés Pierre Beaulieu, cofondateur de Sports Experts (bâtisseur), Janick Thériault, de VitroPlus/Ziebart (franchisé) et le Groupe Adèle (franchiseur), dont le président est Gaétan Migneault. Nos meilleurs voeux les accompagnent.

DE MON BLOGUE

Banque du Canada

Aussi risqué de parier sur une hausse de taux d'intérêt que de parier sur les Canadiens

Des prévisions ? La mienne, c'est que la Banque du Canada demeurera sur les lignes de côté en 2013. La situation n'est pas encore assez solide. Si je me trompe, c'est tant mieux. Cela signifiera que la convalescence, tout au moins en Amérique du Nord, sera amorcée et que la crise sera derrière nous.

Vos réactions

«Je partage votre point de vue. Ce sont les "considérations extérieures" (balance commerciale) qui vont l'emporter sur les considérations intérieures (PIB). L'économie canadienne, et en particulier le secteur des ressources, dépend beaucoup d'un dollar canadien "pas trop fort". Il n'y aura pas de hausses de taux tant que la valeur du dollar sera ce qu'elle est actuellement.»

- jpthoma1

«Je ne m'attends pas non plus à ce que la BdC augmente ses taux. Mais attention, ça ne veut pas dire que les taux d'intérêt, notamment sur les hypothèques 5 ans, ne vont pas monter en cours d'année.»

- pbrasseur

rene.vezina@tc.tc

blogue > www.lesaffaires.com/rene-vezina

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