Faire de Montréal une vraie île

Publié le 03/09/2011 à 00:00

Faire de Montréal une vraie île

Publié le 03/09/2011 à 00:00

Par Diane Bérard

Le Seawall de Vancouver fait 22 kilomètres. On peut y jogger, faire du vélo ou l'emprunter pour aller à la plage. Un lieu paradisiaque dont j'ai profité à maintes reprises.

La ville de Toronto prévoit investir 30 milliards de dollars (fonds publics et privés) au cours des 25 prochaines années pour transformer 80 000 m2 (une superficie équivalente au centre-ville de Toronto) en aménagement mixte (résidences, entreprises et parcs) donnant directement sur le lac Ontario. Le but : devenir une ville d'envergure mondiale. L'agence Waterfront Toronto a été créée pour superviser cette giga-revitalisation.

En France, le Plan Bleu de Lyon, lancé au début des années 1990, s'est concrétisé par cinq projets de réappropriation des berges du Rhône. Un projet élaboré à partir des trois principes suivants : offrir des activités nautiques, aménager les berges pour les mettre à la disposition des habitants et préserver le caractère naturel et patrimonial des espaces.

Montréal compte 315 kilomètres de rives pour accéder aux berges et à peine trois petites plages. Si vous rêvez d'une longue balade au bord de l'eau, il faudra utiliser l'auto ! Vous vous rendez d'abord dans le nord de l'île, à Ahuntsic, pour accéder à quelques kilomètres en bordure de la rivière des Prairies. Puis, vous grimpez dans votre bolide pour la suite de votre balade sur la promenade du Vieux-Port et hop ! retour à l'auto pour terminer votre promenade à Sainte-Anne-de-Bellevue, au bout de l'île.

D'autres villes l'ont compris : se trouver en bordure d'un cours d'eau est une richesse. Cela constitue un avantage concurrentiel, une carte que nombre de métropoles jouent habilement. Montréal, elle, le fait trop timidement. Je rêve de restaurants dans le Vieux-Port qui offrent une vraie vue sur le fleuve.

Au fil des ans, nous avons vu passer plus d'un projet de revitalisation des berges. Au début de l'été, par exemple, on nous annoncé l'ouverture, pour l'été 2012, d'une plage urbaine dans le Vieux-Port - avec du sable, mais sans baignade. On a aussi évoqué le déplacement de l'autoroute Bonaventure au nord du Technoparc pour restaurer les berges.

Peu importe les embûches, je suis convaincue que revitaliser les berges de Montréal est incontournable si l'on désire en faire une ville de classe mondiale. C'est un projet qui aura un impact aussi bien sur notre PIB que notre BNB (bonheur national brut) !

diane.berard@transcontinental.ca

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