RIM: enfin un bon signe

Publié le 30/11/2011 à 00:06

RIM: enfin un bon signe

Publié le 30/11/2011 à 00:06

BLOGUE. Ce n'est pas une révolution, ce n'est pas une panacée, mais pour une trop rare fois depuis déjà quelques années, Research in Motion a fait aujourd'hui une annonce qui témoigne d'un peu de vision.

RIM a dévoilé un nouveau logiciel d'entreprises, Blackberry Mobile Fusion qui tend pour la première fois la main à ses rivaux, Apple et Google.

Tentons d'abord de résumer simplement ce que fait Mobile Fusion. Il s'agit d'un serveur d'entreprise permettant aux départements de support informatique de celles-ci de gérer facilement un parc d'appareils mobiles fournis aux employés. RIM offrait déjà un service similaire pour ses appareils, c'était même l'une des forces des Blackberry, mais ledit logiciel permettra maintenant de gérer aussi des iPhone, des iPad et tous les téléphones et tablettes utilisant Android. 

On pourrait être tenté d'y voir la voie de l'avenir pour RIM et même pousser jusqu'à prôner un retrait du marché des appareils, où l'entreprise se fait malmener depuis plusieurs trimestres, au profit d'un recentrage vers les logiciels. Il y a des limites.

D'abord, il est à peu près impossible pour le moment d'évaluer la rentabilité potentielle d'un tel produit, mais on peut assez facilement estimer qu'elle n'a rien de commun avec le marché des appareils, du moins quand on a un appareil qui se vend bien.

Mais surtout, il y a un aspect stratégique important lié à une présence dans le marché des appareils.

Le pouvoir de M. et Mme Tout-le-monde

Dans leur conférence de presse en ligne annonçant le nouveau produit — conférence d'une platitude à s'en ouvrir les veines, soit dit en passant — RIM a évoqué la « consumerization » du marché des appareils mobiles.

La consumerization est un terme à la mode qui évoque la tendance, pour les nouveaux produits et les nouvelles technologies, à percer d'abord le marché grand public, puis à utiliser cette force pour entrer dans les entreprises par la porte arrière.

C'est la technique qu'a employée Apple, consciemment ou non. Les gestionnaires de réseaux d'entreprises ne voulaient au départ absolument rien savoir du iPhone ou de l'iPad, jugés peu sécuritaires et difficiles à gérer en lots.

Mais les employés ont aussi une vie en dehors du travail et, dans cette vie, ils sont tombés en amour avec les appareils d'Apple. Tant et si bien qu'ils se sont mis à faire la file devant le bureau du responsable de l'entreprise pour avoir le droit d'utiliser leur iPhone pour prendre leurs courriels du bureau. Celui-ci peut toujours jouer au dur et résister un temps, mais quand c'est le grand patron lui-même qui débarque avec la même demande. 

Bref, a expliqué RIM, la consumerization a fait en sorte que ses appareils Blackberry ne sont plus aussi omniprésents qu'autrefois au sein des entreprises et qu'il valait mieux faire preuve d'ouverture.

Mais la consumerization fait aussi en sorte qu'il soit difficile pour RIM d'abandonner complètement le marché des appareils et d'ainsi perdre une grande visibilité auprès des consommateurs. En effet, sans présence dans l'esprit des consommateurs et sans le pouvoir que celle-ci confère aujourd'hui, on peut penser que RIM pourrait se retrouver dépourvue le jour où Apple ou Google décidait de créer leur propre version de Mobile Fusion.

Le nouveau marché dans lequel se lance RIM est donc intéressant et va certainement rassurer quelques investisseurs, mais on est loin d'avoir réglé tous les problèmes.

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