Un cocktail d'énergies vertes

Publié le 26/02/2011 à 00:00

Un cocktail d'énergies vertes

Publié le 26/02/2011 à 00:00

Le Québec, c'est davantage que l'hydroélectricité. C'est aussi l'énergie éolienne, la bioénergie et l'énergie solaire qui gagnent du terrain.

" La population utilise de l'énergie renouvelable, mais elle ne sait pas toujours qu'elle provient de plusieurs sources ", dit Jean-François Samray, pdg de l'Association québécoise des producteurs d'énergies renouvelables (AQPER).

Pour faire prendre conscience du phénomène, l'organisme planche sur une carte géographique virtuelle interactive des énergies renouvelables, qui serait mise à jour régulièrement. " Elle montrera qu'il y a des énergies renouvelables bien implantées dans toutes les régions du Québec. Et qu'il n'y a pas que les rivières : nous avons aussi des forêts, des matières organiques, beaucoup de vent et même du soleil pour produire de l'énergie ! "

La bioénergie

À l'automne 2010, les centrales de production d'électricité à partir du biogaz ou de la biomasse raccordées à Hydro-Québec avaient une puissance installée de 247,5 MW. Plus de 80 % de cette puissance provient de l'utilisation des résidus des entreprises forestières, un approvisionnement peu fiable ces dernières années, en raison de la crise de l'industrie forestière qui a fait rouler l'industrie au ralenti.

Les plus importantes centrales se trouvent à Dolbeau (28,8 MW), Windsor (25,5 MW), Gatineau (23 MW) et Saint-Félicien (23 MW). Deux autres sont en construction : à Thurso et à Saint-Félicien. La centrale de FPS (capacité de 18,8 MW), et la centrale SFK Pâtes (9,5 MW) généreront de l'électricité à la fin de 2012.

La production d'électricité à partir des biogaz des sites d'enfouissement s'accroît rapidement, d'autant plus que la politique québécoise de gestion des déchets prévoit que, d'ici 10 ans, il sera interdit d'enfouir les déchets.

L'une des plus importantes centrales, Gazmont, à Montréal, a une puissance de 25 MW. À Lachute, Lydia Énergie produit 10 MW d'électricité à partir des déchets de la régie intermunicipale ArgenteuilDeux-Montagnes. Trois autres usines entreront en service d'ici l'an prochain : WM Québec, à Drummondville (7,6 MW), Terreau Biogaz, à Sainte-Cécile de Milton (3 MW), et EBI Énergie, à Saint-Thomas, dans Lanaudière (9,4 MW).

L'éolien

Depuis 1998, deux régions, la Gaspésie et le Bas Saint-Laurent, produisent la totalité de l'énergie éolienne québécoise, grâce à 496 éoliennes d'une puissance installée de 661,35 MW. D'ici à 2015, la puissance installée dans ces régions doublera. Mais bientôt, elles ne seront plus les seules. La puissance éolienne devrait en effet bondir de quelque 1328 MW installés dans une dizaine de parcs situés en Montérégie (Haut-Richelieu, Rousillon, Jardins de Napierville, 150 MW), au Centre-du-Québec (Sainte-Sophie de Halifax, 100 MW), en Chaudière- Appalaches (L'Amiante, Bellechasse, les Etchemins, 306 MW), dans la Capitale-Nationale (Beaupré, Charlevoix-Est, 345,9 MW) et au SaguenayLac Saint-Jean (350 MW).

Le solaire

La Ville de Nicolet analyse la possibilité d'installer une ferme de production d'énergie solaire en 2011 ; ce serait une première au Québec.

L'utilisation de l'énergie du soleil apparaît de plus en plus dans l'arsenal de l'efficacité énergétique dans les immeubles institutionnels et industriels, et ce pour réduire la consommation d'énergie des systèmes de chauffage.

L'énergie solaire, dont l'apport dans le bilan énergétique québécois est minime, intéresse de plus

en plus des entreprises québécoises de production d'énergie. Boralex s'initie à la filière en Europe grâce à une alliance avec l'allemande Q-Cells ; Kruger Énergie vient de s'associer à Helios Energy, de Toronto, dans une coentreprise, KH Solar, pour la mise sur pied de systèmes solaires sur les toits des immeubles.

L'hydroélectricité

Hydro-Québec exploite 60 installations hydroélectriques d'une puissance installée de 34 499 MW. Plus des trois quarts de la capacité provient de deux régions : la Baie James et la Côte-Nord (Manicouagan, Outardes, Betsiamites et Sainte-Marguerite). On trouve aussi d'importantes centrales au fil de l'eau près de Montréal, à Beauharnois (1903 MW) et à Carillon (753 MW).

D'ici à 2013, le projet Eastmain-1-ASarcelle-Rupert entrera en service avec sa puissance installée de 893 MW. Puis, d'ici à 2020, s'ajoueront les 550 MW de puissance installée provenant du projet La Romaine.

La petite hydraulique (les petites centrales), elle, appartient à une multitude de producteurs privés qui exploitent 63 centrales hydroélectriques d'une puissance installée de 382,4 MW.

En juin dernier, Hydro-Québec a réservé un bloc de 149,7 MW provenant de 13 des 31 projets qui lui avaient été proposés. Une douzaine d'entre eux sont des projets communautaires ou autochtones situés pour la plupart sur la Côte-Nord, en Mauricie ou au Saguenay-Lac Saint-Jean. Leur mise en service devrait s'effectuer d'ici à 2014.

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