Stéphanie Kennan a de l'ambition pour Bang Marketing

Publié le 29/09/2012 à 00:00

Stéphanie Kennan a de l'ambition pour Bang Marketing

Publié le 29/09/2012 à 00:00

Stéphanie Kennan n'a que 37 ans. Pourtant, ses débuts lui semblent déjà bien loin. Elle les raconte de bonne grâce, parce qu'il le faut bien. Puis, son attitude change. L'oeil s'allume, le ton s'enthousiasme : elle peut enfin parler du présent et de l'avenir.

Les premières années de son agence de communication ont tout de même de quoi piquer la curiosité. C'est que Stéphanie Kennan n'a pas voulu fonder une entreprise : c'est simplement arrivé. « Un projet comme un autre, qui est devenu une vie. » Apportant sa contribution à gauche et à droite depuis sa plus tendre enfance, elle offre à un ami graphiste de lui donner un coup de main au début de ses études en marketing à HEC Montréal. Ensemble, ils fondent Bang Marketing. Quatorze ans plus tard, elle en est la seule actionnaire - depuis six ans - et emploie une quinzaine d'employés.

Elle n'entend pas s'arrêter là. « Je veux que Bang Marketing devienne l'agence à laquelle la moyenne entreprise pensera spontanément quand elle aura un projet », explique la femme d'affaires, rencontrée dans son bureau du Vieux-Montréal. Au fil du temps, elle a défini la mission de son entreprise : être le service marketing de substitution des PME faisant du B2B. Elle offre un bouquet de services allant de la création de marques au développement de sites Web, en passant par la planification marketing.

La compétence avant tout

Si elle ne fonde pas ses objectifs sur le chiffre d'affaires - « qui peut être super trompeur s'il n'est pas rentable » -, Stéphanie Kennan estime néanmoins pouvoir le doubler ou le tripler d'ici quelques années, ce qui nécessitera de faire passer son équipe de 14 personnes à 20 ou 25. « Je préfère toutefois me concentrer sur la qualité de notre travail. Le reste suivra. »

Elle se félicite d'ailleurs d'avoir réglé sa principale erreur de gestion : privilégier l'attitude au détriment de la compétence. « Je me suis cassé les dents à essayer de rendre des incompétents capables. À un moment donné, tu te rends compte que toute l'équipe respire mieux sans eux. »

Pour assurer sa croissance, cette bûcheuse qui se qualifie elle-même d'obsédée par le travail ne souhaite pas se réassocier, mais délègue le plus possible. Son conjoint se charge de l'administration et des ressources humaines depuis quatre ans, et elle vient d'embaucher une directrice des ventes. Elle donne aussi beaucoup de responsabilités à ses employés, dont plusieurs sont chez Bang depuis cinq ou six ans (le doyen est là depuis 12 ans). « Rester au-dessus de la mêlée, c'est ça le combat. »

Faire des choix

Alors qu'elle n'avait jamais rêvé d'être entrepreneure, Stéphanie Kennan ne se verrait plus faire autre chose. « Les entrepreneurs sont les gens qui changent les choses dans la société : si personne ne crée d'emplois, il n'y a plus de société. »

Elle a donc décidé que le temps qu'elle ne passerait pas au bureau ou avec son garçon de quatre ans serait consacré aux causes entrepreneuriales, même si ses engagements passés, notamment comme membre des conseils de la fondation du Théâtre du Rideau Vert et du Musée Pointe-à-Callière, lui tenaient à coeur. « C'est ce qui est le plus cohérent par rapport à mes valeurs. »

En plus de siéger au conseil d'administration de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain et de la Fondation du maire, elle fait du mentorat à l'occasion et accepte volontiers de parler de son parcours. « Si je peux allumer la vocation entrepreneuriale d'une jeune de 22 ans, je serai très contente ! »

Le faible désir d'entreprendre des Québécois l'inquiète, surtout chez les femmes. Plusieurs optent pour une entreprise leur offrant un bon train de vie, sans plus. « Il faut plus d'ambition ! » Et elle n'a pas honte de le dire : elle, elle en a.

lesaffaires.com Visionnez la vidéo de notre Personnalité d'affaires au féminin sur lesaffaires.com/videos. Retrouvez-la aussi à la télévision, à RDI, lundi prochain, entre 18h30 et 19h.

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