Plusieurs programmes ont été mis sur pied pour aider les entreprises à financer leurs projets de recherche. Le crédit d'impôt pour la recherche scientifique et le développement expérimental (RS&DE) est l'un d'eux.

Les entreprises de toutes tailles et de tous secteurs qui ont un établissement au Canada peuvent bénéficier de ce programme d'encouragement fiscal. Les activités admissibles sont le développement de produits, l'amélioration des processus de fabrication ou des façons de faire et l'amélioration des produits existants. On peut trouver les détails sur le site de l'Agence du revenu du Canada. Les entreprises peuvent obtenir un crédit d'impôt à l'investissement de 35 % des dépenses admissibles.

PARI, mieux vaut tôt que tard

Les PME peuvent aussi se tourner vers le Programme d'aide à la recherche industrielle (PARI) du Conseil national de recherches du Canada (CNRC). Ce programme s'adresse aux PME de moins de 500 employés qui ont une volonté de croître grâce à l'innovation technologique. " On aide les entreprises à mettre sur le marché des produits, des services ou des technologies commercialisables et à entrer en contact avec les chercheurs partout au Canada et même à l'étranger ", dit Bogdan Ciobanu, directeur exécutif du PARI.

Ce programme offre des contributions non remboursables pouvant aller jusqu'à 75 % des coûts du projet, et ce, jusqu'à un montant maximal d'un million de dollars par projet par année pour un maximum de trois ans.

M. Ciobanu conseille aux entrepreneurs d'entrer en contact le plus tôt possible avec le conseiller du PARI responsable de leur région. " Il est important de le contacter avant même de commencer à mettre sur papier le projet de recherche, car on peut les aider à bâtir leur projet et à structurer leur équipe de recherche. "

Par ailleurs, l'implication d'un conseiller du PARI accélère le processus. " Souvent, les gens ont une bonne idée de leur projet mais n'en ont pas encore fait le tour. On peut vérifier si des brevets existent, par exemple, ou chercher des informations sur la concurrence. Cela permet de mieux orienter leur projet de recherche. Si la technologie existe, on peut aider l'entreprise à entrer en contact avec le détenteur, à l'acquérir et à l'adapter. "

Une contribution supplémentaire

Le Conseil de recherche en sciences naturelles et en génie (CRSNG) peut également aider au financement des projets de recherche, mais seulement par l'entremise d'une université. " C'est l'université qui est financée. Elle passe un contrat de R-D avec le partenaire industriel et soumet la proposition de recherche au CRSNG pour obtenir un financement complémentaire. Ce programme permet d'ajouter, en allant jusqu'à la doubler, la contribution du partenaire industriel ", dit Jean Bélanger, directeur du Centre d'expérimentation et transfert technologique (CETT) de l'École de technologie supérieure.

Le CRSNG évalue si le projet est recevable. " Il faut démontrer que le chercheur a la capacité et l'expertise pour réaliser le projet et qu'un personnel hautement qualifié sera formé. Il faut aussi démontrer qu'il y a une incertitude scientifique, que l'on va faire de la recherche et tenter de résoudre une problématique. "

M. Bélanger souligne que l'ETS a notamment reçu un financement du CRSNG dans le cadre de son partenariat de recherche avec Vantrix, un important fournisseur de solutions aux exploitants de réseaux sans fil, de câbles et d'Internet à travers le monde sur le plan de l'adaptation et de l'optimisation du contenu multimédia. Vantrix bénéficie également de crédits d'impôt importants. " Le montage financier devient très intéressant ", souligne Jean Mayrand, cofondateur et chef de la technologie chez Vantrix.

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