Québec a la fièvre du condo

Publié le 06/04/2013 à 00:00

Québec a la fièvre du condo

Publié le 06/04/2013 à 00:00

Les propriétés unifamiliales dominent encore le marché de Québec avec plus de 70 % des transactions immobilières. Cependant, la demande pour la copropriété tend à augmenter. Pascale Banville fait partie de cette nouvelle clientèle séduite par les avantages de la vie en condo.

«Je suis une citadine. Oubliez-moi pour tondre le gazon, pelleter la cour l'hiver ou m'occuper de la maintenance ! Le condo permet d'avoir un espace à soi sans trop de soucis», commente la copropriétaire, âgée de 44 ans.

Pascale Banville et son conjoint, Mark Muscatello, viennent d'emménager dans la toute nouvelle tour Sommet II, érigée dans le secteur Saint-Augustin-de-Desmaures. Ils ont acheté une unité de coin de cinq pièces et demie, située au 7e étage.

Leur copropriété donne vue sur le lac Saint-Augustin et le fleuve Saint-Laurent. «Mon conjoint a grandi sur le bord de l'océan, dans le Maine, et moi, sur le bord du fleuve, dans Charlevoix. Un condo avec vue sur l'eau était une condition sine qua non», souligne la directrice des relations publiques du Château Bonne Entente.

Deuxième condo

Située à deux pas du parc riverain du lac Saint-Augustin, cette nouvelle tour de 201 appartements en copropriété dispose de terrains de tennis à surface synthétique, de trois piscines, dont une intérieure, d'un gymnase et d'une salle de jeu avec table de billard. Le couple préfère ne pas divulguer le prix de sa copropriété, qui comprend trois espaces de stationnement et un choix de matériaux personnalisé. On sait néanmoins que les unités du Sommet II se sont vendues entre 262 000 $, pour les 3 pièces et demie, et 1,5 million de dollars, pour les penthouses aménagés au 8e et dernier étage.

Pour Pascale Banville, il s'agit de son deuxième condo. «Avoir eu une première expérience en copropriété m'a permis d'être mieux préparée dans mes recherches. Tu poses davantage de questions sur les services offerts, la qualité des matériaux, l'isolation et surtout l'insonorisation de l'unité», dit Mme Banville, qui a analysé plusieurs projets, même à Lévis. Mais le désir de demeurer près de son travail, situé dans le secteur Sainte-Foy, a pesé dans la balance.

Acheter du neuf plutôt qu'aller sur le marché de la revente

Le couple, qui souhaite demeurer plusieurs années au même endroit, s'est fortement fait recommander d'acheter un condo neuf plutôt qu'un condo sur le marché de la revente pour éviter les augmentations-surprises des frais de copropriété.

Cette situation a pour effet de chambouler le marché du condo. «Actuellement, le marché de la copropriété est fortement touché par la livraison de nombreuses nouvelles constructions. La revente d'unités existantes a chuté de 32 % au cours des douze derniers mois», dit Gina Gaudreault, directrice de la Chambre immobilière de Québec. Elle affirme qu'un millier de nouveaux condos sont inoccupés et que 1 700 unités sont actuellement en construction. En conséquence, à Québec, on compte désormais de 8 à 10 vendeurs par acheteur.

N'empêche que le prix de vente moyen des copropriétés demeure à la hausse. Il a augmenté de 4 %, pour atteindre 224 287 $. Les ventes de copropriétés sont stables dans les arrondissements de Sainte-Foy-Sillery-Cap-Rouge, Beauport et Lévis. «C'est surtout le secteur Charlesbourg qui essuie une importante baisse», signale Mme Gaudreault.

Enfin, si le condo est tout neuf, tout beau, le couple reconnaît que tout n'est pas totalement parfait. Malgré le secteur recherché, la vue, les services, la possibilité d'avoir son chien, il y a un petit bémol : l'usage d'un BBQ est interdit sur les balcons. «Cette règle me fait un pincement au coeur», avoue Pascale Banville, qui doit partager l'énorme BBQ commun, installé sur la terrasse du toit, pour préparer ses grillades. Comme quoi la vie de condo comporte aussi des inconvénients.

À la une

Logistique: sale temps pour les entreprises

03/05/2024 | François Normand

ANALYSE. Depuis 2020, les crises se multiplient, et les travailleurs du CN et du CPKC pourraient bientôt être en grève.

Les travailleurs du CN et du CPKC se donnent un mandat de grève

Un arrêt de travail au CN et au CPKC simultanément pourrait perturber les chaînes d’approvisionnement.

Bourse: Wall Street salue l’accalmie de l’emploi américain

Mis à jour le 03/05/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de Toronto prenait plus de 100 points à la fermeture.