Éducation financière: Capables de comprendre, les ados

Publié le 01/04/2013 à 16:33, mis à jour le 12/11/2013 à 16:34

Éducation financière: Capables de comprendre, les ados

Publié le 01/04/2013 à 16:33, mis à jour le 12/11/2013 à 16:34

Par Marie-Claude Morin

Au retour de Candiac, où j'ai rencontré les Landry, je n'ai pas pu m'empêcher d'y aller d'un «Wow !» à mon conjoint. Si nos filles ressemblent à ces trois adolescents dans 10 ans, nous pourrons être fiers. Alexandre, 18 ans, Michaël, 16 ans et Frédéric, 12 ans, sont à la fois allumés, sérieux et épanouis. En plus, ils en savent drôlement sur les finances et l'économie pour des adolescents.


Michaël affirme très sérieusement «comprendre la Bourse» après avoir posé «mille questions là-dessus». Et s'il est un peu perdu devant tous les types de comptes bancaires disponibles, il «sait comment fonctionnent les cartes de crédit et les REER.»


Alexandre, lui, comprend le concept «d'équivalent dépenses-heures travaillées» depuis qu'il est moniteur dans un camp de jour, l'été. «Comme un jeu vidéo coûte six heures de travail, je préfère parfois l'emprunter à un ami...» Il compte entrer en médecine à l'automne, puis se spécialiser. Quant à Frédéric, il devrait recevoir d'un jour à l'autre son nouvel ensemble Lego commandé avec ses économies.


Assis à la tête de la grande table, Jean-Luc Landry et Christine Rolland, tous les deux dans la fin quarantaine, jurent pourtant ne s'être jamais questionnés sur l'éducation financière qu'ils souhaitaient donner à leurs enfants. «Ça n'existe pas pour nous, l'éducation financière - contrairement à l'éducation sexuelle, qui doit être planifiée. C'est plutôt quelque chose d'intégré dans notre quotidien», dit Christine.


La transparence règne chez les Landry, même quand la famille traverse des hauts et des bas financiers. Comme en 2008, lorsque «la crise a frappé fort». Jean-Luc travaillait à ce moment-là dans une grande société américaine. «Ces situations suscitent des émotions pour Christine et moi. Nous pensons qu'il est important d'en parler afin que les enfants comprennent ce qui se passe et apprennent des choses à travers tout ça.»


Même si le sujet est complexe, ils fournissent des détails et répondent aux questions des enfants. Quand la rémunération de Jean-Luc a chuté, ils en ont détaillé les composantes aux enfants, allant même jusqu'à leur expliquer la nature des options, et pourquoi, parfois, elles ne valent plus rien...


Même s'ils souhaitent rester discrets à l'extérieur de la famille, Christine et Jean-Luc ne craignent pas d'être transparents avec Alexandre, Michaël et Frédéric. Les enfants distinguent bien ce qu'ils peuvent ou ne peuvent pas dire, croient-ils. D'ailleurs, lorsque Jean-Luc mentionne une entente avec Alexandre quant au financement de ses études de médecine, afin d'assurer l'équité entre les enfants, le jeune homme confirme, sans entrer dans les détails.


Les Landry laissent par ailleurs les enfants expérimenter par eux-mêmes. Il y a quelques années, leur grand-mère a offert de doubler la mise s'ils économisaient 500 dollars. «Ils ont appris l'épargne... et ont tout dépensé après», résume Christine Rolland, sans aucune amertume. Le couple s'était dit qu'il valait peut-être la peine de les laisser gérer 1 000 dollars, si cela leur permettait d'apprendre la valeur de l'argent. Et ça a fonctionné ! Michaël, dont le compte à fondu à 22 dollars, reconnaît que «même à coups de 2 dollars, ça diminue vite.» «C'est précieux pour nous qu'ils aient compris ça», dit Christine Rolland.


La famille aborde aussi spontanément les différentes facettes de l'économie lorsque l'occasion se présente. Qu'il s'agisse du prix de l'essence, de la loi de l'offre et de la demande ou de marketing, aucun sujet n'est écarté. «Nous ne savons pas tout, mais nous essayons de leur donner le plus d'éducation possible avec ce que nous savons et ce que nous sommes.»

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