Quatre sources pour dénicher des investisseurs privés

Publié le 10/10/2009 à 00:00

Quatre sources pour dénicher des investisseurs privés

Publié le 10/10/2009 à 00:00

UDI Équipement est à l'étape où les subventions et l'aide financière adaptée aux entreprises en démarrage ne suffit plus. Pour exporter le produit sur lequel elle détient un brevet de fabrication et de commercialisation, la PME de Laurier-Station a maintenant besoin de fonds provenant d'investisseurs privés.

Bonne nouvelle pour les jeunes entrepreneurs en quête de financement, la reprise boursière des derniers mois a contribué à dégeler le marché du capital de risque, que la crise financière avait complètement paralysé. Les nouveaux appels publics à l'épargne annoncés récemment, dont celui de la chaîne de magasins Dollarama, signalent en effet un regain d'appétit de la part des investisseurs privés et institutionnels.

Mais comme le contexte reste extrêmement difficile pour trouver de nouveaux fonds, une entreprise doit établir un solide plan de match avant de solliciter les investisseurs. Rédiger un plan d'affaires complet, réaliser des études de marché qui démontrent l'avantage concurrentiel de son produit ou de son service et évaluer les coûts de production figurent parmi les démarches essentielles à suivre.

Voici quatre sources potentielles de capitaux pour les jeunes entreprises à la recherche de fonds pour assurer leur croissance.

1 Les amis et la famille

Tous les spécialistes du financement des PME vous le diront : ce n'est pas l'argent qui manque, mais les bons projets. Comme UDI tire déjà des revenus stables de la distribution de ses produits suédois, le risque pour un éventuel investisseur est moindre. Le Dr Richard Bruno, pdg de Beyond If et fondateur d'Anges Québec (www.angesquebec.com), ne le cache pas, le capital de risque coûte cher parce que le risque est élevé.

M. Bruno, qui a bâti et vendu une demi-douzaine d'entreprises de haute technologie aux États-Unis et au Japon, recommande donc de se tourner en premier lieu du côté des hypothèques, dont les taux d'intérêt sont actuellement très avantageux.

Il s'agit d'approcher les trois "F" - family, friends and fools (les parents, les amis et les rêveurs) - pour les convaincre d'hypothéquer leur maison et d'investir cette somme dans votre entreprise. C'est ce que les Américains appellent le bootstrapping.

"Tous les projets de financement que j'ai faits depuis quelque temps comportaient une portion hypothécaire", affirme M. Bruno. Les bas taux d'intérêt hypothécaires et l'augmentation du prix des maisons depuis quelques années rendent cette formule attrayante.

2 Appui des grandes entreprises

Richard Bruno recommande de frapper à la porte des grandes entreprises pour leur demander d'investir dans la vôtre en échange d'une participation à l'actionnariat.

Mais ces grandes entreprises doivent avoir un intérêt stratégique certain dans votre produit, ce qui, avoue-t-il, est assez difficile à trouver.

Pour sa part, Jean Bédard, directeur associé de Capital St-Laurent, conseille aux propriétaires d'UDI Équipement de se tourner en premier lieu vers les anges financiers si leurs besoins en financement n'excèdent pas 500 000 $.

3Les fonds d'investissement régionaux

Les nombreux fonds d'investissement régionaux, comme ceux de Desjardins, du Fonds de solidarité FTQ, les FIER (Fonds d'intervention économique régional) ou le Fonds Go Capital de la Banque de développement du Canada, sont aussi à considérer.

Christian Audet, directeur régional de Développement économique Canada pour Québec-Chaudière-Appalaches, pense lui aussi que nos entrepreneurs pourront trouver chaussure à leur pied auprès des fonds régionaux, dont Accès Capital Québec (www.acces-capital.ca) si leur projet est solide.

"Nous gérons plusieurs programmes d'aide aux entreprises, mais si on ne peut pas combler tous les besoins de l'entreprise, on la met en contact avec d'autres investisseurs", précise M. Audet.

On peut aussi penser au nouveau fonds de capital de risque Teralys, créé en collaboration avec la Caisse de dépôt et placement du Québec, le Fonds de solidarité FTQ et le gouvernement du Québec. Ce fonds a un capital de départ de 700 millions de dollars et on s'attend à ce que des investisseurs institutionnels et privés y ajoutent 125 millions de dollars. Le rôle de Teralys Capital sera de financer des fonds de capital de risque privés pour investir dans des entreprises technologiques dans les secteurs des sciences de la vie, des technologies de l'information et des technologies propres.

4Les sites Internet spécialisés

Internet recèle plusieurs sites qui mettent en contact les investisseurs et les entrepreneurs qui cherchent à financer leurs projets.

C'est le cas par exemple des sites Internet vcaonline.com et AcquiZition.biz. Dans ce dernier cas, il s'agit d'un site Web de petites annonces pour investisseurs intéressés à acquérir des entreprises ou à y investir. Acquizition.biz compte quelque 51 000 investisseurs potentiels.

"On a tous les anges financiers sur le site", affirme Perre Lecavalier, directeur général d'Acquizition.biz, propriété de Transcontinental, l'éditeur du journal Les Affaires.

Il en coûte entre 129 et 179 $ par mois, pour un minimum de trois mois, pour entrer en contact avec cette banque d'investisseurs et de projets, de façon anonyme si on le souhaite.

dominique.froment@transcontinental.ca

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