Quel rapport peut-il y avoir entre l'atoll des Maldives, dans l'océan Indien, et l'ex-base militaire de La Macaza, devenue un aéroport international ?

C'est dans cet archipel paradisiaque que Serge Larivière, président de l'Aéroport de Tremblant, a trouvé l'inspiration qui donnera, espère-t-il, un second souffle à l'entreprise.

À l'autre bout du monde, Maldivian Air Taxi a contribué à l'industrie touristique du pays en réduisant le temps de transit des voyageurs entre l'aéroport principal, l'aéroport Malé, et les îles de l'archipel. L'entreprise de taxi compte sur une flotte de 24 appareils Twin Otters, de l'avionneur canadien De Havilland.

À La Macaza, M. Larivière est à trouver l'argent pour doter le troisième aéroport international du Québec d'une piste d'amerrissage d'une longueur de 3 500 pieds, en parallèle à la piste d'atterrissage existante. Si ce projet se concrétise, les passagers pourront, en deux temps trois mouvements, passer du vol commercial sur roues au vol commercial sur flotteurs.

"Le pêcheur américain arrive de New York le vendredi soir par Continental Airlines. Il passe la douane. Il monte à bord d'un Beaver et, en moins d'une heure, il est au réservoir Gouin, explique l'homme d'affaires. Autrement, c'est un trajet de six heures en voiture."

Investissement de 4 millions

L'aménagement de ce bassin constitue l'un des trois volets du projet d'expansion de 4 millions de dollars de l'aéroport.

"Il faut voir l'aéroport comme un instrument de développement régional pour bonifier l'offre de services en tourisme pour Tremblant et les Hautes-Laurentides, autour de Mont-Laurier", dit Gilles Dubé, du ministère du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation.

Serge Larivière terminerait la réfection des pistes d'atterrissage et agrandirait l'aire de stationnement des aéronefs. "L'été dernier, c'était serré quand 20 jets étaient au sol. J'aimerais avoir la capacité d'en loger au moins 30 pour faire face à la croissance pendant quelques années", dit-il.

Aéroport international, quatre mois par année

En attendant leur réalisation, l'administration aéroportuaire cherche toujours à accroître la desserte de vols réguliers commerciaux. Ses efforts se portent sur les compagnies aériennes du Mexique et de l'Europe, notamment.

Pour une deuxième saison, Continental Airlines offre des vols en partance de Newark, et Porter relie Toronto à La Macaza, de la mi-décembre à la fin mars.

"L'an passé, nous avions une fréquence de deux ou trois vols par semaine. Cette année, nous offrons jusqu'à cinq vols, dit Brad Cicero, porte-parole de Porter. Les vols de retour à Toronto le dimanche sont pratiquement complets jusqu'à la fin de la saison."

Un Bombardier turbopropulseur Q400 de 70 places assure la liaison. "Peut-être, un jour, aurons-nous un vol régulier à l'année à Tremblant", ajoute M. Cicero, soulignant au passage la forte activité touristique dans les Laurentides l'été.

Quant au problème avec les douanes qui avait failli entraîner la fermeture de l'aéroport en mai 2008, il est à moitié réglé, selon M. Larivière. L'Agence des douanes a accepté d'offrir le service sans frais durant l'hiver. Toutefois, le service reste à la charge de l'Aéroport les deux tiers de l'année.

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