Pour que les gagnants des élections gagnent vraiment

Publié le 04/08/2012 à 00:00, mis à jour le 02/08/2012 à 09:12

Pour que les gagnants des élections gagnent vraiment

Publié le 04/08/2012 à 00:00, mis à jour le 02/08/2012 à 09:12

Il arrive souvent qu'un bon orage aide à nettoyer le ciel. Espérons que les élections qui s'annoncent aient le même effet.

Nous avons connu un printemps tourmenté. Les opinions des uns et des autres se sont entrechoquées. Pouvons-nous enfin imaginer qu'après le verdict populaire, la vie reprendra comme avant ?

Avant... c'était quand on se demandait comment réparer les infrastructures qui tombent en ruine au Québec.

Comment régler la question des urgences surencombrées où des patients attendent sur des civières dans les corridors.

Comment trouver des places en garderie pour permettre aux pères et aux mères de famille d'aller gagner leur vie.

Comment faire pour que le transport en commun - là où il existe - devienne une solution acceptable sans trop de sacrifices.

Comment faire pour que l'idée du développement durable réussisse véritablement à conjuguer environnement et économie.

Comment faire pour que les nouveaux arrivants puissent trouver leur place dans une société fière d'elle-même.

Comment faire pour que nos créateurs qui enthousiasment le monde entier reçoivent le soutien sans lequel ils resteraient cloîtrés ici.

Comment encourager les entrepreneurs qui créent la richesse à se lancer à l'assaut des marchés aussi bien régionaux que planétaires.

Ce ne sont pas les seuls enjeux. Dans les faits, il n'en manque pas chez nous. Et nous arrivons déjà difficilement à y répondre convenablement. Pour pasticher les créateurs de Broue, disons que «nous sommes trop intelligents pour nos capacités».

Autrement dit, le Québec veut mais ne peut pas toujours... Il faut pourtant avancer dans la vie. Et lorsqu'une question monopolise à elle seule toute l'attention, comme ça a été le cas ce printemps, toute notre belle machine tombe en panne, ou presque. Les autres enjeux prennent le bord de la filière 13, peu importe leur importance.

Quel que soit le résultat des élections à venir, il serait donc salutaire de l'accepter pour enfin passer aux autres appels et aborder ces grandes questions sur lesquelles nous devrions également concentrer notre énergie.

C'est bien beau de discuter des coûts liés aux études supérieures, mais il n'y a pas que ça dans la vie. Et je ne dois pas être le seul à me dire qu'il est temps que ça finisse, dans un sens ou dans l'autre.

D'où une bonne part de l'intérêt des élections imminentes. Pour l'essentiel, les positions des différents partis en lice sur la question des droits de scolarité et de l'accessibilité aux études supérieures sont déjà pas mal connues. Encore va-t-il falloir que le Parti québécois clarifie définitivement sa position, mais on peut être certain que ce sera fait dans les jours suivant le déclenchement des élections. La table sera alors mise.

Ne pas nourrir la confusion

Entendons-nous, le vote ne se décidera pas uniquement en fonction de ce seul enjeu. Ce serait d'ailleurs malsain. Lorsqu'on coche le nom d'une candidate ou d'un candidat, on souscrit du même coup à tout un panier de propositions locales et nationales. À cet égard, il ne faut pas d'équivoque. Les programmes politiques doivent être clairs sur les thèmes dominants de manière à ne pas permettre par la suite de vagues interprétations qui nourriraient la confusion.

Quoi qu'il en soit, c'est dans ce cadre que le principe de la majorité doit pleinement s'exercer. À force d'entendre les uns et les autres se réclamer de la démocratie, on avait presque oublié qu'elle se concrétise finalement dans les bureaux de vote.

Ce qui ne veut pas dire qu'il faut ensuite courber la tête si on n'est pas d'accord avec les décisions subséquentes. L'opposition est également une partie constitutive du principe de la démocratie. Mais il y a opposition et opposition. Au bout du compte, si on est sérieux et responsable, il faut reconnaître le caractère inaliénable de Vox populi, vox Dei.

Après le refus global qui a déferlé sur le Québec ce printemps - sur la région de Montréal tout au moins -, peut-on espérer passer à l'ère de l'adhésion globale, quelle que soit l'issue du vote ? Peut-on espérer que les gagnants gagnent vraiment et qu'on se penche sur d'autres enjeux fondamentaux pour l'avenir du Québec ? Ce serait déjà un beau progrès...

DE MON BLOGUE

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Les consommateurs d'ici et d'ailleurs sont plus astucieux que ne le pense la machine à marketing d'Apple : ils achètent les produits dont on n'évoque pas une mise à jour prochaine, comme le iPad, mais ils se réservent une petite gêne pour d'autres appareils dont une nouvelle version est à la veille d'être annoncée, comme le iPhone.

Vos réactions

«Apple nous a habitués à des sorties fréquentes, et les gens commencent à comprendre qu'il faut attendre les nouveautés pour acheter, sinon ses produits sont hors de prix par rapport à ceux de la concurrence. Il suffit d'aller sur un site comme consomac.fr pour savoir quand acheter.»

- klettre

«Les ventes sont aussi décevantes en Europe, où plusieurs fournisseurs ont réduit les subventions aux clients pour l'achat d'appareils, et cette pratique s'est même étendue jusqu'aux États-Unis [...] Même le design du prochain iPhone tend vers un écran de dimensions équivalentes à celles des écrans offerts par la concurrence. Apple serait-elle maintenant en mode rattrapage ?»

- frap

rene.vezina@tc.tc

blogue > www.lesaffaires.com/rene-vezina

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