Pour Desjardins, l'important c'est de commencer

Publié le 20/02/2010 à 00:00

Pour Desjardins, l'important c'est de commencer

Publié le 20/02/2010 à 00:00

Cet automne, Desjardins a produit son premier rapport de responsabilité sociale d'entreprise (RSE) selon les lignes de la Global Reporting Initiative (GRI).

" Nous avons plus de 450 services. Vous imaginez la complexité pour rassembler les données dans chacun de ces secteurs ! ", dit Pauline d'Amboise, vice-présidente à la Coopération et Secrétariat général.

" La priorité est d'alimenter les indicateurs et de mettre en place des processus de gestion qui permettent d'obtenir des données fiables ", dit Mme d'Amboise. Desjardins n'a pas hésité à passer en revue ses actions dans plusieurs domaines, comme le recyclage, afin de s'assurer que ses données étaient rigoureuses et pour ne pas divulguer des performances incomplètes.

" L'idée n'est pas de montrer patte blanche et d'être parfait. On attend d'un rapport de RSE qu'il reflète l'évolution des efforts d'une entreprise. "

Le rapport de RSE, qui a été dévoilé en octobre dans le cadre de la Semaine de la coopération, a été téléchargé plus de 550 fois par des visiteurs de l'extérieur sur le site Web de l'institution financière. Pas si mal, pour une publication qui n'a rien d'une livre de chevet !

Un outil de comparaison

Produire un rapport selon les normes du GRI a permis à Desjardins de se comparer à l'industrie. La démarche permet également de faire le lien entre RSE et développement durable.

Depuis 2008, Desjardins mène une réflexion sur la façon d'intégrer les pratiques de responsabilité sociale à son offre de services financiers. Les options retenues seront incorporées au plan stratégique 2010-2012 de l'institution.

À la gamme de fonds éthiques créée depuis 2006 s'ajouteront de nouveaux produits : des primes d'assurance moins chères pour voitures hybrides et pour immeubles LEED, des produits de microfinance, des cartes de crédit à vocation sociale, qui offrent des " bonidollars " convertibles en points de carbone pour compenser les GES émis lors de voyages d'affaires, etc.

" Nous voulons développer des produits qui appuieront le changement social souhaité, dit Mme d'Amboise. L'objectif est d'accompagner nos membres dans leurs choix d'équipements et de fournitures qui ont un impact sur leur empreinte environnementale. "

Deux conditions essentielles

" La première condition pour réussir le virage vers le développement durable est de bien intégrer cette notion dans les pratiques commerciales, en s'en servant pour améliorer son offre de produits et de services et en faisant un avantage concurrentiel. Les entreprises devraient avant tout fonder leur réflexion sur le concept de cycle de vie du produit. Pour éviter les faux pas, il faut voir comment on peut améliorer la chaîne en entier. Il faut le faire avec beaucoup de rigueur. On y parvient en cernant clairement les mesures de performance et de reddition de comptes. Une autre condition essentielle pour réussir le virage vert consiste à faire adhérer le personnel à la démarche dès le départ, afin d'aller chercher des idées d'amélioration et des suggestions auprès des personnes qui auront à les mettre en oeuvre. Les changements seront beaucoup plus faciles à implanter par la suite. "

- Pauline d'Amboise

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