Porté par les lois et la pression sociale

Publié le 13/06/2009 à 00:00

Porté par les lois et la pression sociale

Publié le 13/06/2009 à 00:00

Par Claudine Hébert

Le marché de l'emploi en environnement ne semble pas affecté par les soubresauts de l'économie. Les entreprises privées et publiques doivent répondre à de multiples obligations réglementaires en matière d'eau potable, de matières résiduelles et de développement durable adoptées par le gouvernement provincial. « Des mesures devant lesquelles le gouvernement peut difficilement reculer. C'est un facteur majeur qui permet à notre industrie de mieux s'en tirer malgré le contexte économique », explique Dominique Dodier, directrice générale d'EnviroCompétences, le comité sectoriel de main-d'oeuvre de l'environnement.

32 000 postes au Québec

Au Québec, le secteur de l'environnement employait 32 000 personnes en 2008, selon Statistique Canada, soit 20 % du total de l'emploi au pays dans ce secteur. D'ici trois à cinq ans, 5 000 postes devraient être créés, ce qui représente une croissance prévue de 26 %.

« Le Québec est, avec l'Ontario et la Colombie-Britannique, parmi les provinces où l'industrie de l'environnement est des plus vigoureuses », souligne Krista White, coordonnatrice, services aux employeurs chez Éco Canada, l'équivalent d'EnviroCompétences canadienne. Une situation qui s'explique par les atouts de ces trois provinces, soit l'eau et la forêt pour le Québec, les industries en Ontario et les forêts en ColombieBritannique.

À sa création en 1992, Éco Canada avait pour mandat de venir en aide aux diplômés en environnement qui peinaient à trouver un emploi dans leur discipline. Aujourd'hui, l'organisme canadien, à l'instar d'EnviroCompétences, appréhende davantage une pénurie de main-d'oeuvre que des mises à pied.

Développement technologique

Cette vigueur du marché de l'emploi s'explique principalement par les multiples obligations légales adoptées par le gouvernement provincial depuis le début du siècle.

« Des réglementations liées à l'eau potable, aux matières résiduelles et au développement durable que de nombreuses entreprises privées et publiques sont tenues de respecter », rappelle Dominique Dodier.

Selon elle, le secteur devrait bien s'en tirer malgré le contexte économique. « En fait, le marché de l'emploi évolue tellement vite au gré des nouvelles technologies et des nouvelles façons de faire que les formations ne suivent pas la cadence », déplore-t-elle.

À titre d'exemple, elle cite la qualité de l'air des grands édifices, montrée du doigt comme une cause des problèmes de santé publique.

Selon elle, la formation que reçoivent les techniciens en mécanique du bâtiment ne suffit pas pour en faire des spécialistes en assainissement de l'air.

Selon EnviroCompétences, le prochain défi sera d'encourager les entreprises à maintenir leurs initiatives environnementales lorsque le rentabilité de ces dernières sera atteinte à plus long terme.

C'est ici que les consommateurs feront la différence. Davantage éduquée et sensibilisée, la population exerce une forte pression sociale sur les entreprises.

« Crise économique ou pas, nous sommes convaincus que l'adoption de meilleures pratiques écologiques qui permettent de réduire l'empreinte environnementale est en voie de devenir un important facteur de compétitivité. Cela devrait assurer la croissance de notre industrie », conclut Mme Dodier.

Les plus recherchés

- Chimiste analyste

- Conseiller en gestion environnementale

- Éco-conseiller en stratégie environnementale

- Technicien en gestion des matières résiduelles

- Technicien en réhabilitation des sols Hydrogéologue

- Opérateur technicien en eau potable

- Technicien en assainissement de l'air

- Technicien en équilibrage de système de ventilation et climatisation

- Technicien de laboratoire environnemental

Source : EnviroCompétences (2009)

dossiers@transcontinental.ca

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