Il y aura 2 500 postes à combler en génie cette année au Québec, dont 500 destinés à des finissants, selon un sondage du Réseau des ingénieurs du Québec (RIQ) mené auprès de 200 des 500 plus importants employeurs d'ingénieurs de la province. Génie civil et mécanique, informatique, logiciel et télécommunications : ces cinq spécialités se distingueront particulièrement cette année. " Les postes en génie mécanique, en génie électrique et en génie civil représentent environ 85 % de l'offre ", précise Yves Lavoie, président du RIQ.

À elle seule, la lavalloise CIMA+ compte embaucher environ 2 000 employés d'ici 2020, dont une majorité d'ingénieurs. L'entreprise, qui emploie déjà 1 700 personnes, veut développer les marchés canadien et international.

En 2011, Teknika HBA prévoit ajouter une trentaine d'ingénieurs à son équipe de 1 000 personnes. La firme, qui compte une trentaine de bureaux au Québec, sera surtout à la recherche d'ingénieurs mécaniques et électriques spécialisés dans le bâtiment, d'ingénieurs civils spécialisés dans le transport, et d'ingénieurs spécialisés dans la mécanique et l'environnement des sols.

Enfin, Dessau - firme internationale comptant près de 5 000 employés - aura surtout besoin d'ingénieurs civils et d'ingénieurs mécaniques spécialisés dans le bâtiment et l'efficacité énergétique.

De beaux jours pour

le génie civil et le mécanique

La multiplication des travaux d'infrastructures propulse le génie civil. " Nous avions déjà huit emplois pour chacun de nos finissants en 2010, et il reste encore des projets qui n'ont pas commencé, dont la construction du CHUM et la réfection de l'échangeur Turcot ", dit Pierre Rivet, directeur du service de l'enseignement coopératif de l'École de technologie supérieure.

" La demande pour des ingénieurs mécaniques provient notamment de l'industrie aéronautique, qui semble enfin reprendre, et du secteur manufacturier, qui tente de réduire ses coûts ", ajoute M. Rivet.

L'informatique fait le plein

La popularité du génie informatique et du génie logiciel ne se dément pas. L'École Polytechnique recevait environ 30 offres d'emploi par semaine pour les finissants de ces programmes en janvier 2011. À l'Université de Sherbrooke, les 20 diplômés en génie informatique inscrits au service de placement en 2010 ont pu consulter 364 offres d'emploi ! " L'informatique est partout, et cela n'est pas près de changer ", rappelle Serge Gagné, du Bureau des stages et du placement de l'institution sherbrookoise.

Enfin, " les ingénieurs en télécommunications seront aussi très recherchés, avec la mise en place des réseaux sans fil, notamment dans le secteur des transports ", dit Johanne Desrochers, pdg de l'Association des ingénieurs-conseil du Québec.