Nouveaux acteurs sur les marchés publics

Publié le 05/10/2013 à 00:00, mis à jour le 03/10/2013 à 11:33

Nouveaux acteurs sur les marchés publics

Publié le 05/10/2013 à 00:00, mis à jour le 03/10/2013 à 11:33

Après les révélations de la commission Charbonneau et la mise en place de la loi 1 par le gouvernement du Québec, le secteur des firmes de génie-conseil sur le marché des travaux d'infrastructures publiques se recompose.

Tandis que les grands noms déclinent ou tentent de se refaire une virginité, de nouveaux cabinets ou d'autres peu connus en profitent pour tenter de se faire une place.

Le gouvernement et les municipalités sont à la recherche d'un vent de fraîcheur dans le domaine des infrastructures publiques. Ils sont à la recherche de sociétés sans réputation sulfureuse à qui confier des projets.

Cegertec WorleyParsons l'a bien compris. Cette firme de génie-conseil créée il y a près de 60 ans dans le Saguenay s'est associée en mai 2012 à un géant australien. Peu connue dans ce secteur, elle compte bien profiter de la situation pour obtenir de gros contrats dans les infrastructures publiques.

Actuellement, 30 % de son volume d'affaires provient déjà des institutions publiques. Mais elle a l'ambition de jouer dans la cour des grands : Ville de Montréal, contrats du ministère des Transports, etc.

Afin de saisir sa chance, elle a lancé récemment une campagne de communication dans laquelle elle vante notamment son sens éthique : «On ne dévie pas de notre ligne de conduite», dit avec assurance la vice-présidente au développement des affaires de l'entreprise, Eloïse Harvey. Elle affiche aussi sans ambages son ambition : «On est la nouvelle réalité québécoise en ingénierie.» SNC-Lavalin malmenée, la place est à prendre.

Encore des obstacles

Mais le chemin reste long. «On voit les portes s'ouvrir, mais il y a encore des étapes à franchir pour permettre à de nouveaux acteurs de prendre des parts de marché dans ce domaine», déplore Stéphane Leduc, président de Cegertec WorleyParsons.

«Un des critères fondamentaux dans les appels d'offres, c'est encore l'expérience des grands chantiers», ajoute-t-il.

Cegertec travaille notamment sur une mine de fer au Labrador. Mais son CV ne comprend pas assez de grandes réalisations à Montréal, si bien qu'elle a de la difficulté à convaincre quiconque de sa capacité à gérer des contrats de grande envergure.

«Les gens pensent encore que, comme les grandes firmes ne sont plus sur la carte, plus personne au Québec n'est capable de prendre le relais pour réaliser les grands projets. Nous, nous sommes prêts à assumer cette croissance-là», dit M. Leduc.

La période est encore floue, reconnaît Eloïse Harvey, dont l'entreprise se borne à faire des «embauches stratégiques» pour être prête en cas d'obtention de contrats dans les prochains mois.

Même constat pour la firme d'ingénierie de Cascades, Cascades CIP, qui souhaite mener son chemin en dehors du groupe et tirer profit de la situation actuelle. «Mais dans les faits, rien n'a encore changé. Le ménage n'a pas encore eu lieu sur le terrain», regrette Jean-Guy Paquin, directeur du développement des affaires.

Pendant ce temps, des firmes québécoises ou canadiennes, comme Hatch Mott McDonald ou Stantec, et étrangères, comme l'italienne Astaldi, s'installent ou diversifient leurs activités. Elles pourraient tenter de vouloir, elles aussi, se faire une place dans le juteux marché des contrats publics.

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