Montréal, la plus grande ville du Québec, sans plus

Publié le 05/02/2011 à 00:00

Montréal, la plus grande ville du Québec, sans plus

Publié le 05/02/2011 à 00:00

La tentative de prise de contrôle de la société PotashCorp, au prix de 130 $ l'action, par la société australienne BHP Billiton, probablement la plus grande société minière diversifiée du monde, a échoué, contrairement à bon nombre d'autres tentatives du genre dans le passé.

Des sociétés comme Seagram, Stelco, Alcan, Inco, Dofasco, etc. ont disparu à la suite de leur acquisition par des entreprises étrangères. Le marché boursier ne permet donc plus d'avoir un portefeuille bien diversifié. Cela oblige les investisseurs canadiens qui dépensent en dollars canadiens à investir en devises étrangères.

Mais ce n'est pas tout ! D'une certaine façon, ces prises de contrôle ont " colonisé " nos villes, nous privant de sièges sociaux et exportant la prise de décisions de nombreuses entreprises canadiennes à l'étranger. À mon arrivée au Canada, en 1949, Montréal était la ville des sièges sociaux du Canada. Elle en était le centre bancaire et l'élite des affaires du pays y vivait. Plus maintenant ! La balance a penché en faveur de Toronto. Montréal est aujourd'hui la plus grande ville du Québec, sans plus.

Pourquoi la société Potash a-t-elle échappé à ce sort ? Je crois que, pour la première fois, de nombreux Canadiens ont pris conscience que ce pays devait mettre un terme à une nouvelle colonisation du Canada. À ma connaissance, aucun autre grand pays aurait permis à des étrangers de prendre le contrôle de grandes sociétés de ressources naturelles, certainement pas l'Australie ni la Chine ni l'Arabie Saoudite ni le Mexique ni les États-Unis.

Pour une fois, Ottawa a interdit une prise de contrôle. La bataille de fond a surtout été menée par les gens d'affaires qui ne veulent pas voir le Canada devenir une colonie économique. Ils croient que, non seulement les banques et les médias, mais aussi les grandes sociétés, particulièrement du secteur des ressources naturelles, doivent rester de propriété canadienne afin que les marchés boursiers demeurent diversifiés et vigoureux et que les villes conservent leurs sièges sociaux.

Le plus amusant, c'est que BHP a offert 130 $ l'action. Elle aurait pu porter son offre à 140 $. Aujourd'hui, l'action se négocie à environ 170 $ et est toujours un objet de fierté canadienne.

lesaffaires.redaction@transcontinental.ca

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