Les jeunes du monde arabe ne sont pas les seuls à pâtir du chômage. Dans les pays développés comme dans les pays émergents, les 15-24 ans présentent un taux d'inactivité grosso modo trois fois supérieur à celui de l'ensemble de la population.

En 2010, un an après la récession mondiale, l'économie affichait un taux de chômage de 4,8 % à l'échelle de la planète. Chez les jeunes, il s'élevait à 12,6 %.

Cet écart tient à plusieurs facteurs, dont le taux de diplomation des jeunes, le type d'emploi qu'ils occupent et, bien entendu, la santé économique de leur pays.

Le Moyen-Orient est l'une des régions où les 15-24 ans sont les plus touchés : un jeune sur quatre est sans emploi. Le taux de chômage des jeunes y est systématiquement - et depuis longtemps - supérieur à celui des 15-24 ans dans les pays de l'Union européenne, par exemple. Et l'écart est encore plus grand si on effectue la comparaison avec ces pays champions de l'intégration des jeunes que sont les Pays-Bas et l'Allemagne, des États qui forment mieux leurs jeunes et les soutiennent davantage quand ils cherchent un emploi.

Avec un taux d'à peine 8,3 %, ce sont les pays de l'Asie de l'est - comme la Chine - qui intègrent le mieux leurs jeunes dans le marché du travail.

" Les jeunes sont les derniers à avoir été embauchés. Et quand survient une récession, on les remercie plus facilement, car ils ont souvent un emploi contractuel et ils sont peu expérimentés. Sans parler du fait que les entreprises ont moins investi dans leur formation. "

- Steven Kapsos, économiste à l'Organisation internationale du travail (OIT)

18 %

Taux de chômage estimé pour 2011 chez les jeunes dans les 34 pays de l'OCDE

LES GOUVERNEMENTS PEUVENT AIDER LES JEUNES...

en créant des programmes efficaces d'aide à l'emploi comme au Danemark, aux Pays-Bas et au Japon

en renforçant le système de formation et d'apprentissage pour les jeunes peu qualifiés, comme en Allemagne, en Autriche et en Suisse

en encourageant les entreprises à les embaucher, notamment grâce à des subventions temporaires

Sources: Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), Organisation internationale du travail (OIT)