Les constructeurs d'automobiles s'immiscent dans l'autopartage

Publié le 29/10/2011 à 00:00

Les constructeurs d'automobiles s'immiscent dans l'autopartage

Publié le 29/10/2011 à 00:00

La popularité croissante de l'autopartage fait-elle peur aux constructeurs d'automobiles ? Chose certaine, les géants GM, Ford, Daimler et BMW prennent la chose assez au sérieux pour investir dans ce créneau qui gagne autant d'adeptes en Europe qu'aux États-Unis.

Le 5 octobre, General Motors a annoncé son association aux États-Unis avec RelayRides, une entreprise qui fait le lien entre des gens qui veulent louer leur propre véhicule inutilisé et d'autres qui ont besoin de se déplacer. Autrement dit, tout le monde pourra emprunter l'auto de tout le monde. Les réservations, le déverrouillage des portes et le démarrage s'effectueront au moyen de la plateforme OnStar, installée dans les véhicules GM (Chevrolet, Buick, GMC et Cadillac) et d'un téléphone intelligent. Le service doit être lancé au début de 2012, à San Francisco et à Boston.

«Notre objectif est de trouver des façons de rejoindre un plus grand nombre de consommateurs, réduire les embouteillages dans les grandes villes des États-Unis et répondre aux préoccupations de la mobilité urbaine», a déclaré Stephen Girsky, vice-président du conseil de GM.

Le principal site Web européen d'informations sur les véhicules et l'écologie, Moteur Nature, n'a pas hésité à affirmer qu'il s'agissait de «la nouvelle la plus importante de l'année concernant l'autopartage».

En août, Ford a pour sa part annoncé qu'il fournira jusqu'à 1 000 Focus et Escape à Zipcar, un service présent sur 250 campus américains. C'est un gros investissement, certes, mais aussi tout un coup marketing : on prévoit qu'en deux ans, les jeunes auront effectué deux millions d'heures de conduite, eux qui n'auraient peut-être pas envisagé l'achat d'une Ford...

«Les jeunes sont nombreux à ne pas vouloir s'acheter de voiture. Alors les constructeurs d'automobiles commencent à se demander de quelle manière ils peuvent communiquer avec eux, comment ils peuvent les convaincre de s'acheter une auto», observe Marco Viviani, directeur du développement et des relations publiques du service d'autopartage québécois Communauto.

Daimler n'est pas en reste, puisqu'elle possède son propre service d'autopartage appelé Car2go, présent à Austin au Texas, en Allemagne et à Vancouver. À Munich, BMW coexploite - avec Sixt - l'entreprise DriveNow, depuis avril dernier. La flotte est exclusivement composée de BMW et de Mini.

Au Québec, même si Communauto entretient «une relation privilégiée» avec Toyota, l'entreprise n'est pas son partenaire financier. D'ailleurs, aucun constructeur d'automobiles n'a déjà souhaité s'associer au service, mis sur pied en 1994. Malgré ce qui se passe ailleurs dans le monde, Communauto doute qu'un concurrent débarque dans son marché. «Daimler pourrait lancer Car2go ici. Rien ne l'en empêche, dit Marco Viviani. Mais Montréal est l'une des villes du monde où l'autopartage est le plus avancé. C'est préférable pour eux de choisir un marché vierge comme Austin.»

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