Les candidats à la Maison-Blanche risquent de pénaliser nos exportations

Publié le 21/01/2012 à 00:00

Les candidats à la Maison-Blanche risquent de pénaliser nos exportations

Publié le 21/01/2012 à 00:00

Par François Normand

L'avantage fiscal que les entreprises canadiennes détiennent sur leurs concurrentes américaines s'effritera si Mitt Romney, le candidat républicain le plus probable face à Barack Obama, devient président des États-Unis en novembre.

Depuis cette année, les grandes entreprises canadiennes doivent payer un taux d'imposition combiné de 25 % (le taux fédéral de 15 % plus le taux moyen des provinces de 10 %) sur leurs bénéfices. Aux États-Unis, les entreprises sont assujetties à un taux combiné de près de 40 % (le taux fédéral de 35 % plus le taux moyen des États de 5 %), ce qui représente un écart de 15 points de pourcentage en faveur des entreprises canadiennes. Cela avantage particulièrement nos exportateurs : un plus faible taux d'imposition permet entre autres de compenser l'appréciation du huard par rapport au dollar américain.

Or, si Mitt Romney remporte les primaires républicaines puis l'élection présidentielle du 6 novembre, il promet de faire passer le taux fédéral américain de 35 à 25 %. Les sociétés américaines seraient alors imposées à un taux combiné de 30 %. «Ce serait toujours plus qu'au Canada, mais l'écart serait moins important», souligne Christian Fanning, premier directeur de la fiscalité corporative américaine, chez PricewaterhouseCoopers.

Le taux fédéral d'imposition des sociétés aux États-Unis est gelé à 35 % depuis 1993. Les entreprises américaines sont ainsi parmi les plus imposées des pays de l'OCDE. Selon Mitt Romney, cette situation nuit à la compétitivité des sociétés américaines et de l'ensemble de l'économie de ce pays.

Le président Obama est aussi conscient de cet enjeu. En janvier 2011, il a demandé au Congrès de réduire l'impôt des grandes entreprises. Ainsi, selon certains médias américains, le taux fédéral pourrait être réduit à 30 %, voire même à 26 % sous l'administration Obama.

Malgré l'effritement de l'avantage fiscal des entreprises canadiennes, le programme économique de Mitt Romney est globalement favorable aux exportateurs ou aux entreprises canadiennes établies aux États-Unis, estime Birgit Matthiesen, représentante à Washington des Manufacturiers et exportateurs du Canada (MEC).

«C'est un programme dans la pure tradition républicaine pour stimuler l'économie : baisses d'impôt, réduction de la paperasserie, plus grande ouverture au commerce international, etc., dit-elle. Au bout du compte, nos exportateurs profiteront d'une économie américaine en meilleure santé.»

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