C'est l'histoire d'un roi. Mais celui-ci n'a rien de l'image qu'on se fait d'un roi ou d'un futur roi. Exemple : il est un fan inconditionnel de Star Trek. À tel point que juste avant d'accéder au trône, à la fin des années 1990, il a tenu un petit rôle dans cette série télévisée culte.
Sa passion pour Star Trek était telle qu'en 2011 il a donné son feu vert pour la construction d'un gigantesque parc d'attraction sur le thème de l'équipage du vaisseau spatial Enterprise. Celui-ci doit ouvrir ses portes en 2014 à Aqaba, sur les rives de la mer Rouge.
Petite anecdote pour expliquer que le roi Abdallah II, qui a accédé au trône de Jordanie en 1999, ne plaisante pas avec les technologies. C'est un passionné qui a décidé de faire d'Amman, la capitale de son royaume, la «ville aux 1001 start-ups». Il est à l'origine de plusieurs initiatives en ce sens. Il a réformé le système de l'éducation en rendant obligatoire l'initiation à l'informatique dès le primaire. Ainsi, le roi Abdallah II, qui reste toutefois critiqué au chapitre des droits de l'homme, a littéralement changé la culture de la Jordanie.
Résultat : l'industrie des TI représente aujourd'hui 14 % du PIB de ce pays du Moyen-Orient, comparativement à 2 % en 2000. Chez nous, au Québec, le secteur des TI comptait pour 4,5 % du PIB en 2012, selon les données de l'Institut de la statistique du Québec. Ici, le secteur est en effervescence, dit-on, mais mal encadré. L'automne dernier, une douzaine de penseurs de l'industrie se sont d'ailleurs associés pour concevoir les fondements d'un plan numérique pour le Québec. Ils militent pour que le gouvernement se dote d'une grande vision à l'égard de l'économie numérique, vision qui pourrait constituer un projet de société.
Il ne nous reste plus qu'à trouver un roi qui soit fan du Dr Spock et du capitaine Kirk...
