Le Québec est assis sur une montagne de richesses

Publié le 06/10/2012 à 00:00, mis à jour le 04/10/2012 à 14:11

Le Québec est assis sur une montagne de richesses

Publié le 06/10/2012 à 00:00, mis à jour le 04/10/2012 à 14:11

Il ne manque pratiquement plus que le platine. Également le charbon, mais on peut s'en passer. Pour le reste, le tableau est impressionnant.

Au cours des derniers mois, on a confirmé que le sous-sol du Québec recelait des terres rares, de l'alumine, des diamants, du pétrole, sans parler de ces mal-aimés que sont l'uranium et le gaz naturel... Potentiellement, nous sommes immensément riches.

Or, argent, cuivre, fer, titane, nickel, lithium, cobalt et j'en passe, l'industrie minière québécoise est diversifiée et active depuis le siècle dernier. Loin de se tarir, elle accueille continuellement de nouvelles productions. Elles sont non renouvelables par définition, mais présentes en bonnes quantités. Il suffit d'en tirer le meilleur parti possible. Et la recherche ne fait que commencer. Il reste encore plein de trésors à trouver.

Les dernières semaines ont été plutôt mouvementées, mais quand le ton sera devenu plus calme, nous pourrons constater avec bonheur que le Québec est l'une des régions les mieux dotées sur la planète quant à l'abondance et à la diversité de ses ressources, aux côtés de la Russie et de l'Australie.

L'Afrique du Sud n'a ni pétrole ni gaz. On ne trouve pas de diamants aux États-Unis. Le potentiel chinois est considérable, mais incomplet. Et à part l'Ontario, peut-être, aucune autre province canadienne, à ce jour, ne peut égaler une offre aussi vaste que la nôtre.

Comment donc se fait-il que le Québec soit, dans l'ensemble canadien, une province pauvre qui dépend de la péréquation pour être en mesure d'offrir des services de base à ses citoyens ? Comment se fait-il qu'à la dernière lecture des hausses de salaire effectuée par Statistique Canada, le Québec se classe bon dernier, derrière la Nouvelle-Écosse, avec une progression annuelle de 2,4 % par rapport à une croissance nationale moyenne de 4,1 % ?

Vous ne trouvez pas ça aussi gênant que paradoxal ? Dieu merci, nous avons été assez entreprenants - ou des étrangers l'ont été à notre place - pour mettre à profit nos fabuleuses richesses hydrauliques avant que les interminables débats des années récentes ne débutent, alors que la moindre exploitation du territoire est devenue suspecte. On n'ose imaginer ce que serait le Québec sans l'hydro-électricité et la contribution d'Hydro-Québec à ses finances autant qu'à sa fierté.

Le temps présent n'est pas le plus enthousiasmant. L'Europe vit des heures très difficiles, et on se demande si la Chine n'est pas en train de crever une bulle. Les États-Unis, eux, se retrouvent encore une fois au bord d'un précipice fiscal. N'empêche. Les nuages, si noirs soient-ils, vont finir par se dissiper. Serons-nous alors du côté des fournisseurs ou de celui des dépendants ? Le choix qui s'offre à nous devrait nous inspirer. Nous pouvons collectivement décider de répondre à nos besoins ainsi qu'à ceux de la planète tout en prélevant notre dû. Ou bien de courber la tête en demeurant dans ce monastère virtuel où la seule évocation du mot « prospérité » fait frissonner. Mais il faut le répéter et s'en convaincre, le Québec est assis sur une montagne de richesses.

République de casseroles

C'était embarrassant.

Le jeudi 27 septembre, on parlait Plan Nord à Montréal. L'événement était organisé par Les Affaires et portait sur les enjeux liés aux infrastructures, la main-d'oeuvre et les partenariats autochtones. Aucun politicien n'était de l'événement, à part des maires de villes concernées et des chefs de nations autochtones.

Des manifestants se sont pourtant pointés. Ils n'étaient pas tellement nombreux, mais revendicateurs et déterminés à perturber la conférence, à tel point que des policiers ont dû être appelés en renfort.

Bien des participants ont été sincèrement surpris. Le chef Paul Gull, de la nation crie de Waswanipi, avait fait une dizaine d'heures de route pour parler de l'entente signée avec Ressources Métanor qui s'apprête à rouvrir une mine d'or près du village. Il se demandait si on lui en voulait...

Pire, le dernier orateur de la journée était Ted Moses, cosignataire de la Paix des Braves pour les Cris, maintenant président du Secrétariat aux alliances économiques Nation Crie - Abitibi-Témiscamingue. Un grand monsieur. Ceux qui vociféraient pendant son arrivée plus tôt dans la journée ont fait preuve d'un terrible manque de respect.

Après ça, allez vous demander pourquoi Montréal est mal perçue au Québec. Une vraie république de casseroles.

DE MON BLOGUE

Plan Nord

Le Plan Nord est mort ? Peut-être, mais pas le Nord

Le Plan Nord a d'abord été une appellation. On voulait frapper l'imagination en regroupant dans une expression imagée une série de projets liés au Nord qui, par hasard, se développaient en même temps [...] Ils ont été lancés en vertu d'un contexte qui n'a rien à voir avec le seul Québec : la demande internationale de ressources de base.

Vos réactions

« Je travaille au Plan Nord et je peux constater le potentiel et les risques qui y sont rattachés. Un rien pourrait faire dérailler cet immense potentiel qui exige des capitaux, une main-d'oeuvre qui souhaite produire et réaliser. Le Québec n'accomplit que très peu actuellement. Les nouveaux projets sont rares, si ce n'est le Plan Nord. » - mrobert

« En fait, le Plan Nord est carrément une nuisance. Actuellement, les minières ont mis le pied sur le frein pour ce qui est des infrastructures, car elles attendent de voir quelle sera l'action concrète du gouvernement. Construiriez-vous une route à vos frais si le gouvernement jonglait avec l'idée de la faire et de la payer en entier ? » - libre@penseur

rene.vezina@tc.tc

blogue > www.lesaffaires.com/rene-vezina

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