Le mécénat au profit des jeunes artistes

Publié le 10/04/2010 à 00:00

Le mécénat au profit des jeunes artistes

Publié le 10/04/2010 à 00:00

Quand nous l'avons rencontrée, Mélanie Joly planchait sur une soirée bénéfice prévue le 23 avril, qui garantit aux 1 000 convives de passer une nuit magique. Le coût du billet, 125 $, pour une odyssée qui les mènera parmi les oeuvres de trois jeunes peintres sur fond d'expériences gastronomiques, musicales et de danse au Musée d'art contemporain (MAC). Les profits de cette soirée seront versés à la Fondation du MAC, et permettront d'acquérir des oeuvres des artistes de la relève.

Associée-directrice à la firme de relations publiques Cohn & Wolfe, Mme Joly s'investit à fond dans le soutien aux jeunes artistes. Deux raisons la motivent. La première : assurer la relève au milieu d'une forêt grisonnante de baby-boomers obnubilés par une cause : leur santé. La seconde : stimuler la créativité et perpétuer le goût de l'art aux générations montantes. Pourquoi ? " Le langage des artistes me plaît. J'ai besoin d'être entourée de gens qui ne pensent pas comme moi et qui me font réfléchir ", dit-elle.

Pour soutenir sa cause, la jeune femme de 31 ans organise des collectes de fonds pour, outre le MAC, le Festival Bach de Montréal, les Ballets Jazz de Montréal... mais aussi pour l'Orchestre symphonique de Laval, dont elle a fondé le comité jeunesse et où elle est membre du CA. Son but est de meubler le désert philanthropique des banlieues qui regorgent de talent artistique mais qui manquent de moyens financiers.

" L'État ne peut pas subvenir à tous les besoins surtout en temps de crise. Nous devons faire notre part ", dit celle qui vient de recevoir le prix Arnold Edinborough du Monde des affaires pour les arts remis par Business for the Arts.

Un engagement de longue date

L'engagement de Mélanie Joly n'a jamais cessé de croître, du secondaire au Cégep, puis à la Faculté de droit de l'Université de Montréal.

" J'adore le mécénat. C'est une expérience de vie ", dit-elle. Elle qualifie l'expérience d'empowerment, le sentiment de se réaliser soi-même tout en donnant aux autres les moyens de se réaliser aussi. La jeune femme ne fait pas de distinction entre son travail, son engagement et sa vie privée. Tout s'agence ensemble.

Ce réseautage est aussi bon pour les affaires. " Dans l'univers des communications, il faut sans cesse innover, être à l'affût des tendances. Et le mécénat fait partie des tendances ", dit celle qui a gonflé le chiffre d'affaires du bureau montréalais de Cohn & Wolfe et qui supervise une quinzaine d'employés. La naissance éventuelle d'un enfant pourrait-elle apporter un bémol à ce train de vie trépidant ? " Je continuerai de m'engager. Mes amies le font et les bébés suivent ", dit-elle, en riant.

La philanthrope : Mélanie Joly

Les causes : Le Musée d'art contemporain, le Festival Bach de Montréal, les Ballets Jazz de Montréal et l'Orchestre symphonique de Laval

Pour les organismes philanthropiques, il est essentiel de créer des liens avec des gens d'affaires prêts à s'engager. Ceux-ci deviennent de véritables ambassadeurs de la cause. Des organismes expliquent comment faire le bon mariage entre une personnalité et une cause. Plus, un portrait de trois personnalités engagées, Pierre Boivin, Mélanie Joly et Carlos Ferreira, qui nous disent ce qui les anime dans leurs activités philanthropiques.

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