Les richesses du passé, les défis de l'avenir

Publié le 03/04/2010 à 00:00

Les richesses du passé, les défis de l'avenir

Publié le 03/04/2010 à 00:00

Pour plusieurs, et j'en suis, Trois- Rivières est à jamais liée à la grande épopée papetière. Il suffisait de s'approcher de la ville pour que le vent se charge de nous rappeler, avec cette odeur âcre et sulfureuse, qu'on était dans la capitale mondiale du papier journal.

C'était du temps où la rivière Saint-Maurice était une autoroute à billots, de La Tuque à Trois-Rivières, et où l'économie de toute la région reposait sur de généreuses richesses naturelles : le bois, puis l'hydroélectricité, issue de la puissance du Saint-Maurice et produite à l'origine par la Shawinigan Water and Power Company. C'est d'ailleurs la combinaison des deux qui a longtemps valu à Shawinigan de figurer parmi les cités les plus prospères du pays.

La dégringolade

C'était avant qu'on découvre comment transporter l'électricité sur de grandes distances et que l'avantage de la proximité avec les centrales du Saint- Maurice ne disparaisse; avant, aussi, que la concurrence étrangère et les chicanes commerciales avec les États-Unis ne mettent à mal l'industrie du papier et celle du bois d'oeuvre.

De grands noms sont tombés : CIP, à La Tuque et à Trois-Rivières, ou Belgo, à Shawinigan, tandis que d'autres, comme la Wayagamack, survivaient de peine et de misère.

L'économie régionale s'est effondrée. En 2009, d'après Statistique Canada, Shawinigan a présenté le pire bilan parmi une quarantaine de villes comparables partout au Canada, avec un taux d'emploi de 39,9 %.

" Le fond du baril ", titrait Le Nouvelliste, en janvier 2010. L'ensemble de la Mauricie faisait à peine mieux, avec un taux qui n'atteignait que 51,7 %, par raport à 61 % pour le Canada.

L'avenir

Trois-Rivières s'est attelée à la tâche de redéfinir ses forces. Elle comprend mieux l'importance de ses institutions centrales, comme l'UQTR et son cégep. Son statut de capitale régionale a été renforcé depuis la fusion avec Cap-de-la-Madeleine. Sa façade fluviale, à la sortie de cet extraordinaire plan d'eau qu'est le lac Saint-Pierre, commence à révéler son potentiel.

Quelque 100 kilomètres au nord, au bout d'une route panoramique comme il en existe peu au Québec, La Tuque ouvre la fenêtre sur le grand espace sauvage qui s'étend au-delà.

Entre les deux, le Saint-Maurice modèle le paysage. Et son bassin a donné naissance à un des rares parcs nationaux du Québec, le parc de la Mauricie, paradis des amateurs de plein air.

Et Shawinigan ? La ville se cherche un nouveau souffle. Elle a au moins saisi la chance de mettre en valeur son patrimoine industriel avec la création, il y a une dizaine d'années, de la Cité de l'énergie.

Vous en voulez un aperçu ? Facile. Faites comme moi, laissez faire le vertige et prenez l'ascenseur qui vous mènera au sommet de la tour de la Cité de l'énergie. La vue porte loin, très loin. Du haut de ses 115 mètres, la tour est la deuxième en hauteur au Québec. Elle symbolise aussi le souvenir de cette terre de géants qui travaille à réinventer son présent.

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