Les primes d'assurance auto continueront de diminuer en 2009 au Québec, indiquent Desjardins Assurances générales et le Groupe Promutuel.
Les autres principaux assureurs, dont AXA Canada et ING Assurance, disent ne pas avoir encore achevé leurs analyses, mais ils devront tenir compte de la forte concurrence dans le domaine.
La baisse des primes s'explique par la diminution du nombre de sinistres au Québec en raison de divers facteurs : le vieillissement de la population et la hausse du prix de l'essence, qui font en sorte que les automobilistes roulent moins, et l'encouragement au covoiturage et aux transports en commun, entre autres.
Les primes d'assurance auto des Québécois sont déjà les plus bas au Canada. La particularité du système québécois n'y est pas étrangère. C'est la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ) qui assume les coûts des dommages corporels, alors que dans les autres provinces, ce sont les assureurs privés.
De plus, le Québec a un régime " no fault " (sans droit de poursuite pour les dommages corporels), contrairement aux autres provinces.
Dans son rapport 2007, l'Autorité des marchés financiers écrivait que " le marché québécois de l'assurance automobile affiche une réduction des tarifs pour une cinquième année consécutive ". Ce n'est pas exactement ce que montre notre tableau, car il y a une nuance entre tarification et primes. La tarification peut rester stable ou diminuer, mais si la valeur moyenne des véhicules augmente, les primes moyennes augmentent aussi. Or, au Québec, le parc automobile rajeunit et la valeur des véhicules augmente.
dominique.froment@transcontinental.ca
