Jean-Pierre Desrosiers amasse un million de dollars par année

Publié le 24/08/2013 à 00:00

Jean-Pierre Desrosiers amasse un million de dollars par année

Publié le 24/08/2013 à 00:00

Chez les parents de Jean-Pierre Desrosiers, des mendiants se pointaient l'automne et ne repartaient qu'au printemps. La longue liste d'organismes que le comptable agréé a aidés prouve qu'il a bien retenu l'exemple de générosité de ses parents. Il est le seul lauréat au Canada du prix Ramon John Hnatyshyn pour le bénévolat dans les arts du spectacle, décerné en juin dernier.

Quand on demande en riant à cet homme sympathique si c'est pour ses beaux yeux que tant d'organismes, surtout culturels, recourent à ses services, il corrige : «Ma force, c'est d'amasser de l'argent.»

Chaque année depuis plus de 10 ans, M. Desrosiers recueille son million de dollars au profit de diverses organisations : 500 000 $ pour le Théâtre du Rideau Vert, 150 000 $ pour le Théâtre Prospero, 150 000 $ pour le Cirque Éloize, 125 000 $ pour le Théâtre Centaur, 60 000 $ pour le Théâtre La Chapelle, etc. «Mais je ne fais pas cela tout seul. J'ai une équipe avec moi !»

On ne vous apprendra rien en disant que pour faire des campagnes de financement, il faut des relations. Et des relations, l'associé du cabinet Fasken Martineau et ex-directeur du bureau montréalais de KPMG en a.

«Vos relations sont-elles tannées de se faire demander de l'argent ?», lui avons-nous demandé. «Si je fais six ou sept campagnes de financement dans l'année, je divise ma liste de relations en six ou sept, a-t-il répondu. Je sais que si je sollicite certaines personnes quatre fois par année, elles vont me faire quatre dons. Je sais que je ne peux pas appeler certaines personnes plus d'une fois par année. Et je sais aussi que certaines personnes ne me donneront jamais un sou.»

Souper avec des vedettes

Mais comment Jean-Pierre Desrosiers s'y prend-il pour amasser des fonds ? En organisant des parties de golf ? «Je déteste le golf !», lance-t-il.

Ce qu'il aime, c'est mettre à l'encan des soupers à son appartement du quartier Notre-Dame-de-Grâce, à Montréal. Huit invités, ainsi qu'un comédien ou un metteur en scène. Non, ce n'est pas lui qui cuisine, mais c'est lui qui paie la facture du traiteur. «Je donne six ou sept soupers par année chez moi et je réussis à amasser chaque fois entre 5 000 $ et 5 500 $.»

Ces encans constituent la carte cachée de M. Desrosiers. «Je vends des billets pour des spectacles-bénéfice qui comprennent un souper avec les acteurs après la représentation et là, je leur soutire encore plus d'argent avec mes encans.»

M. Desrosiers dit consacrer entre 200 et 250 heures par année à ses bonnes oeuvres, l'équivalent de cinq à six semaines à plein temps. Même si plusieurs organismes qu'il aide appartiennent au domaine culturel, il affirme ne pas avoir un faible pour les arts. «J'ai un faible pour les gens, pas pour les arts.»

Pour souligner l'obtention du prix Ramon John Hnatyshyn 2013, l'Office national du film du Canada a produit un court métrage sur M. Desrosiers qu'on peut visionner à www.nfb.ca/film/jean_pierre_desrosiers_un_parcours_exceptionnel.

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