Groupe TMX : les forces et les faiblesses du nouveau monopole

Publié le 25/08/2012 à 00:00

Groupe TMX : les forces et les faiblesses du nouveau monopole

Publié le 25/08/2012 à 00:00

Trois semaines après l'achat laborieux du Groupe TMX (Tor., X, 47,53 $) par le consortium de douze banques, caisses de retraite et fonds canadiens Groupe Maple, les analystes reprennent le suivi du propriétaire de la Bourse de Toronto, de la Bourse de Montréal, de la Bourse alternative Alpha Trading Systems et de la Caisse canadienne de dépôts de valeurs. La plupart sont enthousiastes à l'égard des perspectives d'une société intégrée qui aura l'emprise sur 85 % du volume de négociation des actions au Canada. Pour vous aider à faire le point sur le potentiel du groupe, voici les principaux facteurs qui jouent en sa faveur... et ceux qui assombrissent ses perspectives.

LES PLUS

> TMX élimine son principal concurrent en avalant Alpha Trading Systems.

> TMX dominera dans la négociation et le traitement de toutes les catégories d'actif au Canada : les actions, les obligations et les produits dérivés.

> La société s'intègre verticalement en offrant la négociation d'actions et de produits dérivés, ainsi que le traitement des échanges de paiements entre la Bourse, les courtiers et leurs clients.

> Les grandes institutions actionnaires ont intérêt de faire traiter un plus grand nombre de leur transactions sur les Bourses de TMX.

> Avec des institutions fortes comme actionnaires, TMX pourra être plus audacieuse pour acquérir à l'étranger, tout en dissuadant d'éventuels rivaux à entrer dans son marché. Parmi les acquisitions potentielles, elle pourrait acheter Direct Edge, une Bourse américaine alternative.

> L'intégration de ses plateformes lui permettra d'économiser 20 millions par année à partir de la fin de 2013, soit 4 % de ses coûts d'exploitation.

> Le quasi-monopole qu'elle exerce pourra maintenir des marges d'exploitation élevées, lesquelles se situent entre 45 et 50 %.

> TMX a les moyens de distribuer de 35 à 45 % de ses bénéfices en dividendes à ses actionnaires, à long terme.

> Les investisseurs pourraient accorder au titre une valorisation plus généreuse si l'optimisme revenait à l'égard des ressources et des actions canadiennes, et si des acquisitions se matérialisaient.

> Les autorités de réglementation veulent faire migrer la négociation et le traitement des transactions de produits dérivés des marchés hors cote vers les Bourses, une future nouvelle source de croissance pour TMX.

LES MOINS

> Les autorités de réglementation ont un plus grand droit de regard que jamais sur tous les tarifs que TMX pourra exiger de ses clients.

> Le Groupe TMX ne peut plus compter sur de nouvelles parts du marché des actions pour croître (étant donné qu'il possède 85 % de celui-ci).

> La croissance du TMX dépendra donc davantage des volumes de transactions à la Bourse.

> La société est trois fois plus endettée qu'avant, avec une dette qui équivaut à quatre fois son bénéfice d'exploitation.

> Bien que TMX domine au Canada, la société devra tout de même affronter la concurrence accrue des autres grandes Bourses dans le monde et des plateformes de négociation électroniques.

> Seulement 26 % ou 14 millions de ses actions seront en circulation libre, ce qui réduira la négociabilité de son celui-ci. Le titre risque donc d'être plus volatil.

RECOMMANDATIONS DES ANALYSTES

Achat 4

Conserver 6

Vendre 0

Cours cible moyen 51,22 $

Gain potentiel 7,7 %

Le titre se négocie à 14,8 fois le bénéfice par action prévu pour les douze prochains mois. Il se négocie donc au-dessus de sa moyenne de 11,7 fois des quatre dernières années.

Le plus optimiste

John Reucassel, de BMO Marchés des capitaux, hausse sa cible de 40 à 60 $, car il juge que la position dominante de TMX lui donne des avantages concurrentiels et la capacité de réduire ses coûts, de verser des dividendes croissants et de réaliser des acquisitions. Cela vaut un multiple de 14 fois le bénéfice de 4,30 $ qu'il projette pour 2014.

Le plus prudent

Doug Young, de TD Valeurs mobilières, considère que le titre du Groupe TMX est un bon titre à détenir dans l'industrie financière, en raison de la stabilité de ses flux de trésorerie qui finance son dividende. Par contre, au cours actuel, son titre reflète déjà en bonne partie sa position dominante et les synergies de la transaction. Il hausse son cours cible de 40 à 51 $.

L'action de Groupe TMX a grimpé de 13 % depuis un an

Source : Bloomberg

5 Nombre de caisses de retraite qui possèdent 38 % du Groupe TMX, quatre banques, 28 %, et le public, 26 %, après la transaction de 3,7 milliards de dollars.

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