Groupe BMTC teste une enseigne à rabais

Publié le 14/04/2012 à 00:00, mis à jour le 04/05/2012 à 09:14

Groupe BMTC teste une enseigne à rabais

Publié le 14/04/2012 à 00:00, mis à jour le 04/05/2012 à 09:14

Par Marie-Eve Fournier

Il y a des panneaux partout dans la région de Montréal pour souligner l'ouverture des magasins de meubles à bas prix EconoMax. Mais malgré la grandeur des publicités sur les autoroutes, il n'est indiqué nulle part que son propriétaire est le Groupe BMTC (Brault et Martineau et Ameublement Tanguay)... qui espère ainsi accroître ses parts de marché.

Après une année difficile (baisse des profits nets de 23 %), le géant québécois de la vente de meubles et d'électroménagers a changé le nom de ses quatre centres de liquidation à la fin mars.

«C'est pour aller chercher un segment de marché qui nous échappe depuis quelques années. C'est plus bas de gamme... un marché qui sera de plus en plus important au Québec, je crois [...] La classe moyenne perd du pouvoir d'achat, et je n'ai pas l'impression que ça va s'arrêter bientôt. C'est important d'aller là où le consommateur s'en va», a expliqué le président et chef de la direction de BMTC (Tor., GBT.A), Yves Des Groseillers, à l'assemblée annuelle des actionnaires tenue le 5 avril à Montréal.

Ce furent ses uniques propos sur la question. Mais le dirigeant réputé pour sa grande discrétion a ensuite été forcé de détailler sa stratégie lors de la période de questions. Un premier actionnaire a dit craindre que les nouveaux magasins ne provoquent une diminution des ventes chez Brault et Martineau.

«On n'y vend pas la même marchandise. EconoMax, c'est beaucoup plus accessible. Chez Brault et Martineau, on vend de la marchandise bas de gamme, mais dans une belle présentation, de sorte que les gens achètent des produits plus bas de gamme qu'en apparence... Avec notre nouvelle enseigne de style entrepôt, on sera axés sur les prix et rien d'autre, ce qui va nous permettre d'aller chercher d'autres types de clients», a répondu Yves Des Groseillers, assis seul devant un auditoire de 31 personnes, dont les 10 membres du conseil.

Lancer une enseigne coûte cher

Pour le moment, BMTC voit ces quatre magasins comme des tests et ne croit pas qu'ils seront rentables avant «quelques années», puisque «ça coûte excessivement cher [notamment en publicité] de lancer une nouvelle enseigne». En outre, les marges sont plus minces que dans les autres magasins du groupe, ce qui nécessite de plus gros volumes.

«Il reste à déterminer si la formule sera acceptée par les consommateurs», a indiqué Yves Des Groseillers à Les Affaires. Son objectif est que les fidèles de Brault et Martineau continuent de visiter ces magasins pour acheter des meubles en liquidation pendant qu'EconoMax attire de tout nouveaux clients, a-t-il ajouté. «On veut bâtir un nouveau volume de ventes.»

Il n'est pas impossible que l'enseigne finisse par s'établir à Québec. «Si les résultats sont convenables, il n'y aura pas de limites à l'expansion», a mentionné le président, qui cherche d'autres locaux au sud et au nord de Montréal.

Par ailleurs, l'homme de 65 ans a annoncé qu'il préparait sa retraite. «Je bâtis ma relève, on va se construire un nouveau conseil d'administration. [...] Ma fille Marie-Berthe va prendre le relais.» Il a expliqué que c'était la raison derrière la nomination comme administrateur de Tony Fonda, directeur à la Banque Nationale. Un actionnaire a demandé s'il n'aurait pas mieux valu nommer un expert du commerce de détail. «C'est un jeune compétent», lui a répondu Yves Des Groseillers.

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