Grâce à un dividende doublé, Dorel séduit enfin les investisseurs

Publié le 25/08/2012 à 00:00, mis à jour le 23/08/2012 à 09:12

Grâce à un dividende doublé, Dorel séduit enfin les investisseurs

Publié le 25/08/2012 à 00:00, mis à jour le 23/08/2012 à 09:12

Il aura fallu un dividende doublé, dont le rendement dépasse les 4 %, et la promesse d'une hausse annuelle de celui-ci pour capter l'attention des investisseurs.

Le fabricant de sièges d'autos et de vélos Industries Dorel (Tor., DII.B, 31,39 $) se négocie à de nouveaux sommets annuels ces jours-ci, après que l'entreprise familiale eut doublé son dividende annuel, «un geste longuement attendu», selon Mark Petrie, de Marchés mondiaux CIBC.

«Cette hausse du dividende est un geste sincère pour améliorer l'intérêt du marché à l'égard de l'action de Dorel», écrit l'analyste Tal Woolley, de RBC Marchés des Capitaux.

Dorel s'estime boudée depuis longtemps par les investisseurs, malgré des marques telles que les articles de sécurité pour enfants Safety First, les chaises hautes Cosco, ainsi que les vélos Cannondale et des revenus de 2,4 milliards de dollars américains.

Au moins trois analystes ont aussitôt relevé leur cours cible pour l'action de l'entreprise montréalaise. Non seulement le dividende accru devrait attirer de nouveaux investisseurs, mais il met de l'avant les liquidités que dégage Industries Dorel, malgré sa rentabilité inégale.

«Ses flux de trésorerie par action sont de 14,9 %, un bon rendement financier qui devrait servir de point d'appui à son titre», dit M. Petrie.

«Cette année, Dorel générera 105 millions de dollars de flux de trésorerie excédentaires, moins que de 2008 à 2010, mais plus qu'assez pour financer son dividende de 38 M$, racheter des actions et réaliser des acquisitions ciblées», écrit M. Woolley.

Le nouveau dividende annuel de 1,20 $ équivaut à seulement 37 % de ses bénéfices, note M. Petrie.

Tal Woolley a fait passer son cours cible de 34 $ à 37 $, Mark Petrie, de 32 $ à 33 $, et Anthony Zicha, analyste de Scotia Capitaux, de 29,50 $ à 35 $.

Se résigner à vendre pour se mettre en valeur

Ces votes de confiance sont bienvenus, mais Dorel n'a pas conquis tous les coeurs, son action se négociant au même prix qu'en 1999.

Malgré ses gains récents, son titre se négocie toujours à un cours inférieur à sa valeur comptable.

Si les investisseurs ne donnent pas à l'entreprise la valeur marchande qu'elle devrait avoir, la famille Schwarz, qui la contrôle, pourrait se résigner à vendre l'entreprise au plus offrant.

Les frères Schwarz ont repoussé des avances de fonds d'investissement en 2007, mais le feront-ils encore la prochaine fois ?

Le président Martin Schwarz vient d'avoir 64 ans. Il n'y a pas de relève familiale dans l'entreprise.

Dans une récente entrevue accordée au Report on Business Magazine, M. Schwarz a confié que, «si quelqu'un nous approchait avec une offre raisonnable, nous la regarderions».

Il a aussi dit «nous gérons l'entreprise à quatre, en famille. Nous sommes tous ensemble pour la gérer et nous partirons tous ensemble».

Comme pour Héroux-Devtek, les parties de Dorel, soit ses divisions disparates de vélos, de meubles et d'équipements pour enfants, valent sûrement plus que l'ensemble de l'entreprise montréalaise.

lesaffaires.com/blogues/ dominique-beauchamp

À la une

Bourse: Wall Street termine en baisse, essoufflée après les records

Mis à jour le 16/05/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. Le TSX en légère hausse, les marchés américains en baisse malgré des gains antérieurs.

À surveiller: BRP, Constellation software et Google

16/05/2024 | lesaffaires.com

Que faire avec les titres de BRP, Constellation software et Google? Voici quelques recommandations d’analystes.

Le Dow Jones franchit pour la première fois les 40 000 points à Wall Street

16/05/2024 | AFP

L’indice vedette de Wall Street était porté par Boeing, 3M et surtout par le géant de la distribution Walmart.