Même si l'Industrielle Alliance a dévoilé des résultats décevants au quatrième trimestre 2008, les analystes sont relativement optimistes pour la prochaine année.
Ils saluent la décision de ses dirigeants d'avoir accru leurs provisions mathématiques.
Le ratio de solvabilité de l'assureur s'établissait à 200 % à la fin de l'exercice financier 2008, dit Mario Mendonca, analyste chez Genuity.
L'assureur n'a donc pas besoin de recueillir de nouveaux capitaux auprès des investisseurs.
Le ratio de solvabilité tomberait à 175 % si l'indice S&P/TSX de la Bourse de Toronto baissait jusqu'à 7400 points, soit 18 % sous la valeur de l'indice à la fin de décembre 2008.
M. Mendonca préfère l'Industrielle Alliance à ses rivales.
Il recommande l'achat du titre principalement en raison de l'approche prudente des dirigeants en matière de provisions, et parce que son ratio de solvabilité est moins sensible aux fluctuations des marchés financiers. Il abaisse néanmoins son cours cible de 26 à 24 $.
Pour sa part, John Reucassel, analyste chez BMO Marchés des capitaux, juge que l'assureur est bien préparé pour faire face à la conjoncture difficile qui caractérisera 2009.
"L'augmentation des provisions lui permettra d'affronter un contexte de faibles taux d'intérêt et de profiter d'une éventuelle remontée de ceux-ci", dit-il.
L'Industrielle Alliance n'aurait pas à accroître ses provisions même si le taux des obligations à long terme baissait de 80 points de pourcentage, estime l'analyste. M. Reucassel croit que le titre progressera davantage que l'ensemble de l'industrie en 2009, mais a tout de même abaissé son cours cible d'un an de 34 à 26 $.
Par ailleurs, la remontée du titre pourrait être freinée par une révision à la baisse des prévisions de bénéfice.
André-Philippe Hardy, analyste chez RBC Marchés des Capitaux, révise ses prévisions de bénéfice par action à 2,60 $ pour l'exercice en cours et à 2,85 $ pour 2010, comparativement à des prévisions de 3,15 $ et de 3,50 $ respectivement. Lui aussi réduit son cours cible, qui passe de 29 à 24 $.
Robert Sedran, analyste à la Financière Banque Nationale, croit que le titre ne rebondira pas de façon importante avant que la Bourse dans son ensemble remonte de façon durable.
Un tel scénario est improbable à court terme, selon lui.